Après des études élémentaires, Umberto Raspi, pour des raisons de travail, s’était installé en 1915 à Gênes où il travaillait comme forgeron et militait à l’USI. Mobilisé dans l’infanterie pendant la guerre, il y sera blessé au front. Participant dès le début aux luttes contre la montée du fascisme, il fut arrêté en 1922 avec d’autres oivriers après avoir défendu les armes à la main les locaux de la Chambre du travai de Sestri Ponente.
En juillet 1923 il émigrait en France où il était rejoint l’année suivante par sa compagne Filomena Ascheri. Volontaire en Espagne en octobre 1936 il fut nommé capitaine de la Brigade Garibaldi à Albacete. Il adhéra sans soute à cette époque au Parti communiste. Fin 1936 il fut blessé sur le front de Madrid et fut rapatrié en France. Retourné en Espagne en mai 1937, il y combattit pendant encore deux mois avant de revenir en France et fin 1937 de quitter le Parti communiste.
Le 16 avril 1939 il était arrêté à Vintimille, alors qu’il tentait de rentrer en Italie. Le 19 mai suivant il était condamné à deux ans d’isolement et était interné à Ponza et à Tremiti. En juin 1940 il était transféré au camp de Manfredonia. Libéré en septembre 1943 il retournait à Gênes où, avec Antonio Dettori il organisait le premier groupe d’action libertaire partisan (Squadre d’Azione Partigiana) de la Fédération communiste libertaire (FCL) de la zone de Gênes- Arenzano composé de près de 200 partisans. Capturé par les Allemands le 7 septembre 1944 avec Dettori, suite à une dénonciation, il était déporté au camp de concentration de Dachau (matricule 113495) puis de Buchenwald (matricule 94460). Lors de l’évacuation du camp par les nazis, devant l’avance des alliés, il fut exécuté le 4 avril 1945.