Ouvrier typographe et militant anarchiste dans les années 1890, Victor Rapallo (parfois orthographié Rapalle), qui demeurait 3 rue des Consuls, fut signalé en janvier 1897 par la police qui notait que son patron était « satisfait de son travail, mais lui reproche d’être un anarchiste convaincu et de développer sans cesse ses théories ». Il était alors membre du groupe La Jeunesse Internationale avec entre autres Ferdinand Calazel, Jules Ceylan, Maurice Chaumel et Alexandre Jacob, groupe qui fut à l’initiative d’une nouvelle série du journal L’Agitateur (Marseille, 2 numéros, 4 & 18 février 1897). A cette même époque il diffusait un recueil de chants anarchistes édité par L’Agitateur et comprenant Heureux temps, Dieu n’est pas, Les Abeilles, Les Enfants de la nature, Parallèle et Les Briseurs d’images. Il se faisait alors adresser la correspondance au Bar du Grand Orient, 8 quai du port. Quelques mois plus tard, avec Alexandre Jacob, il fut victime d’un agent provocateur qui, après leur avoir fourni des explosifs, les avait dénoncés. V. Rapallo fut condamné le 1er septembre 1897 à six mois de prison par le Tribunal correctionnel de Marseille, jugement confirmé en appel à Aix le 7 septembre.

Libéré le 11 février 1898, V. Rapallo revint à Marseille où il logeait 13 Montée de Saint-Esprit et participait aux diverses réunions anarchistes. Ce même mois de février 1898 une réunion organisée par Chaumel et Chantemesse avait été organisée à son profit au Bar de l’Alhambra.

A l’automne 1898, V. Rapallo partit s’installer à Paris où il travailla un moment comme typographe au Libertaire dans lequel il publia quelques articles.