Militant de la jeunesse anarchiste d’Ancône, Pietro Ranieri avait en 1920 participé activement au mouvement de révolte de la caserne Villarey, après lequel il s’était réfugié à San Marino puis à Rimini avant de revenir à Ancône en 1922. Responsable du groupe Arditi del Popolo de son quartier il opposa une résistance farouche lors de l’invasion de la ville par les bandes fascistes. Une fois la ville tombée aux mains des fascistes, il parvint à gagner Gênes et à embarquer clandestinement pour la France.
En octobre 1935, après avoir blessé pour des motifs politiques son chef de chantier à Marseille (ou après une bagarre avec des fascistes italiens à Boulogne-sur-Seine, selon d’autres sources), il était expulsé et gagnait Barcelone dont il était rapidement explusé comme sans papiers. Au lendemain de la victoire du front populaire en février 1936 il revenait en Espagne où dès le début de la guerre civile il fut membre de la section italienne de la Colonne Ascaso, puis de la Colonne Durruti. Pietro Ranieri a été tué le 16 octobre 1936 sur le front d’Aragon lors des combats de Perdiguerra où furent également tués E. Cottin, Lemaire, Borriendo et Montes.