Né d’Antonio et de Zeffirina Massera, Giovanni Calderara avait été soldat dans l’artillerue de montagne pendant la Première guerre mondiale.
Militant du parti socialiste italien depuis l’âge de 18 ans, Giovanni Calderara avait adhéré en 1921 au Parti communiste. L’année suivante, pour échapper aux persécutions fascistes, il émigrait en France et s’installait d’abord dans le Morbihan puis à Reims où il militait à la CGT.
Expulsé de France en 1925 suite à ses activités syndicales, il se réfugiait en Belgique, à Quaregnon, d’où, pour les mêmes raisons, il était expulsé en 1927 et gagnait le Luxembourg. Après avoir participé activement à la campagne de soutien à Sacco et Vanzetti, il était une nouvelle fois expulsé, regagnait la Belgique où en 1934 il devenait anarchiste après avoir perdu sa compagne l’année précédente.
Objet d’un nouvel arrêté d’expulsion en 1936, suite à sa participation à une grève, il restait clandestinement à Bruxelles jurqu’à l’été 1936 où il partait comme volontaire en Espagne. Milicien sur le front d’Aragon dans la section italienne de la Colonne Ascaso, il combattit ensuite dans le Bataillon de la mort puis dans la 153e Brigde Mixte jusqu’au 1er août 1937. Il partait alors à l’arrière pour travailler à Barcelone et adhérait à la CNT. Il retournait ensuite au front et fut blessé au printemps 1938 lors de l’offensive franquite sur le front d’Aragon. Porté disparu, il parvint ensuite à regagner les lignes républicaines.
Lors de la Retirada de février 1939, il passa en France où il fut interné au camp d’Argelès où il était membre du groupe anarchiste Liberta o Morte, puis à Gurs dont il fut libéré pour aller travailler dans un Groupement de travailleurs étrangers (GTE).
Pendant la Seconde Guerre mondiale il fut arrêté par les Allemands et déporté en Allemagne.
A la fin de la guerre il retournait en France et résidait à Paris, 34 rue Cler.
Giovanni Calderara est décédé à Paris en janvier 1984 et a été enterré au cimetière du Père Lachaise.