Paolo Puddu, l’aîné des frères Puddu, avait commencé à travailler dès l’âge de onze ans. Émigré en France en 1914 il était rentré en Italie en 1916, puis s’était de nouveau expatrié en 1921 jusqu’en 1926 où il revenait à Gairo, se mariait et s’exilait avec sa femme en France. Installé au Cannet (Alpes-Maritimes) il fut l’objet d’un arrêté d’expulsion le 17 octobre 1927 et le 25 septembre 1929 était condamné à Nice à 15 jours de prison pour « infraction à l’arrêté d’expulsion ». Secrétaire de la section du Cannet de la Ligue Italienne des droits de l’homme (LIDU), il fut finalement expulsé en 1930 et partit alors en Belgique où se trouvait sa mère.
Au début des années 1930 il était à Namur et à Tournai, travaillait comme glacier et représentant en livres pour le compagnon Eugenio Mastini. Il était signalé comme un actif propagandiste aux cotés de son cousin Tommaso Serra. Á partir de l’été 1936 il fut chargé de trouver des armes pour l’Espagne où se trouvaient ses frères Angelo et Enrico. Il fut ensuite en liaison avec le Comité de soutien à l’Espagne de Paris. Membre de la Solidarité internationale antifasciste (SIA) il demeurait alors 191 boulevard du Nord à Tournai.
Début 1940, il allait à Bruxelles pour rencontrer les compagnons Mario Mantovani et Vittorio Cantarelli, puis était arrêté à Tounai par les nazis. Transféré au Brenner il était remis aux autorités italiennes le 17 juin 1941. Condamné le 2 août à 5 ans de confinat, il était transféré à Ventotene le 9. Il fut ensuite sans doute transféré à l’été 1943 au camp de Renicci d’Anghiari dont il ne sera libéré qu’en septembre.