Marchand ambulant demeurant 2 Place Bellecroix à Nîmes, Justin Duvergé (ou Duverger), qui avait été condamné à 6 jours de prison (février 1888 à Béziers) et 16 francs d’amende (février 1890 à Nîmes) respectivement pour « outrages à agents » et « port d’arme prohibée », avait été l’objet début juillet 1894 d’une perquisition dans laquelle avaient été saisis plusieurs exemplaires de La Revue libertaire, La Revue anarchiste et L’En Dehors ainsi que la brochure Ravachol anarchiste ? Parfaitement !. Selon la police il était d’un “caractère paisible” mais s’enivrait souvent.
Au printemps 1888, lors d’un séjour à Perpignan (Pyrénées-Orientales), il avait tenté d’y former un groupe d’études et de propagande anarchiste.
Justin Duvergé, qui était alors domicilié 2 Place de la Belle Croix, militait toujours à Nîmes en 1900 et figurait sur l’État récapitulatif des anarchistes du Gard du 26 décembre 1900. Il était camelot et vendait des porte-cigares sur les marchés de la région.