Faustino Piquer Nicolao, qui avait été très jeune orphelin de père, avait acquis une bonne culture autodidacte. Pendant la révolution il avait été désigné comme instituteur par la CNT. Exilé lors de la Retirada, il s’installa à Bordeaux où il participa en 1944 à la réorganisation de la CNT en exil.
A la libération il habitait 19 rue du Port, militait à la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires dont, avec Marcel Ferrer, il était l’administrateur de la revue trilingue français-espagnol-italien Demain (Bordeaux, au moins 4 numéros de l’été 1945 à septembre 1946) puis le gérant de son organe Inquietudes (Bordeaux, 1947, 6 numéros). Membre de la Fédération anarchiste ibérique (FAI), groupe Los Anonimos de Bordeaux, il était également le responsable à l’information et à la propagande du Comité régional n° 7 (Gironde) de la CNT nommé suite à un plenum tenu fin 1946. Les autres membres du CR étaient Pablo Benaiges (secrétaire), Modesto Bayon (trésorier), Juan Lopez (sections départementales) et Agustin Barrio (coordination).
Faustino Piquer fut délégué à la plupart des congrès tenus par l’exil ainsi qu’aux congrès de l’AIT de 1961 (délégué de la FORU uruguayenne) et de 1967 (délégué des Amis de l’AIT du Venezuela). Il fut ensuite à plusieurs reprises membre du secrétariat de la Commission de relations du noyau CNT de Gironde.
Faustino Piquer a collaboré à bon nombre de titres de la presse de l’exil dont Boletino Interno CIR, Le Combat syndicaliste, Despertar, Espoir. Il s’était marié après la Retirada avec Pilar Cebrian (15 octobre 1922 (Teruel) — 5 mars 1991 (Bordeaux).
Faustino Piquer est décédé à Bordeaux le 15 février 1978.