Exilé en France, Juan Pintado Villanueva, fils du militant aragonais Fernando Pintado, avait participé en 1942 pendant l’occupation à la réorganisation de la CNT à Toulouse. En mai 1945 il fut délégué de la tendance dite orthodoxe au premier congrès tenu à Paris par le Mouvement libertaire espagnol et fit partie d’une commission chargée de rédiger les motions adoptées par le congrès. En décembre il représenta la FL-CNT de Toulouse (700 adhérents) à l’assemblée pleinière tenue dans cette ville par la CNT en exil, puis avec entre autres Miguel Silvestre Talon, participa à l’organisation de la FIJL en exil dont en mars 1946, lors du 2e congrès tenu par cette organisation, il fut nommé membre du Comité National. Parallèlement il intervenait dans de nombreux meetings organisés en France (Nevers, Auch, Clermont-Ferrand, Albi, Toulouse).
Collaborateur de l’hebdomadaire Solidaridad obrera il fut également l’un des directeurs de l’hebdomadaire des Jeunesses libertaires Ruta jusqu’à son interdiction par les autorités françaises en 1953. Juan Pintado fut délégué à la plupart des plenums et congrès tenus par l’exil ainsi qu’aux congrès de l’AIT de 1951 et 1958. Lors du congrès de réunification de la CNT en 1960, il fut nommé au Secrétariat intercontinental comme secrétaire à la coordination.
Juan Pintado émigra ensuite au Vénézuela où à Puerto Azul il fut le directeur d’un journal local. Défenseur de la stricte orthodoxie anarchiste, il présida en 1966 l’assemblée tenue à Caracas par le noyau exilé et où furent exlus de l’organisation Germinal Gracia Ibars Victor Garcia et Vicente Sierra.