Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

PILORGET, Bernard, Auguste

Né le 1er mai 1882 à Paris — Peintre sur porcelaine — FCAR — CGT — Foëcy (Cher)
Article mis en ligne le 14 janvier 2009
dernière modification le 12 juillet 2024

par R.D.

Peintre sur porcelaine, Bernard Pilorget était secrétaire du syndicat des ouvriers céramistes de Foëcy en 1903. Il anima une grève du 14 septembre au 9 novembre 1908 qui se termina par la reprise du travail aux conditions anciennes et le renvoi de deux ouvriers. Deux ans plus tard, l’ouvrier d’art dirigeait le groupe des Jeunesses syndicalistes de Foëcy. La police le considérait comme un « antimilitariste actif, faisant de la propagande et distribuant des journaux anarchistes, révolutionnaires et antimilitaristes ». Il collaborait à cette époque à L’Insurgé (Limoges, au moins 63 numéros du 20 mars 1910 au 29 mai 1911) organe hebdomadaire des révolutionnaires du centre dont la gérance était assurée par Petitcoulaud. Le préfet, qui voyait en Pilorget un « meneur dangereux, capable de prêcher la désertion et la grève générale au moment d’une mobilisation », l’inscrivit au carnet B.

En 1914, Pilorget, qui était domicilié Route de Vierzon, était le secrétaire du groupe local adhérent à la Fédération communiste anarchiste révolutionnaire (FCAR).

Nous perdons sa trace pendant la Première Guerre mondiale. Peut-être se confond-il avec Pilorget, membre de la commission exécutive du syndicat des métallurgistes mobilisés à Bourges, en avril 1918.

Après la guerre, Pilorget recevait et diffusait Le Libertaire. Lors des élections législatives de novembre 1919, il fut sans doute l’instigateur d’une liste communiste libertaire abstentionniste sur laquelle figuraient Amédée Durand, Ledoux, Louis Grandjean, Cordaillat et Rousseau. Par la suite il ne fit plus parler de lui.

Un rapport de police de 1935 indique qu’il était propriétaire d’une maison et d’un atelier de décoration sur porcelaine dans lequel il occupait trois à quatre ouvriers. Pilorget était un « anarchiste très convaincu mais n’extériorisant pas ses véritables sentiments, sans doute pour ne pas éloigner de lui la clientèle des porcelainiers de Foëcy et de la région qui lui confient des travaux de décoration ». Inscrit sur les listes électorales, il ne votait jamais. L’artisan « sérieux et travailleur » jouissait d’une bonne réputation.

Pilorget avait demandé son initiation au Grand Orient en juillet 1923. La loge maçonnique Travail et Fraternité de Bourges lui ouvrit ses portes le 11 novembre.


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