Antonio Pietropaolo avait émigré très jeune à Milan où il commença à militer dans le mouvement anarchiste. Le 7 janvier 1921, suite à une dénonciation, il était inculpé pour « association de malfaiteurs et attentat à la sûreté de l’État », mais était finalement acquitté. Après l’attentat commis au théâtre Diana, il était arrêté le 23 mars 1921. Inculpé « d’association de malfaiteurs, de fabrication, détention et transport d’explosifs », il fut condamné à 16 ans et 11 mois de prison et à deux années de liberté surveillée.
Emprisonné à Parme, il fut transféré en 1930 à Procida, puis à Viterbo et en 1932 à Spoleto. Libéré le 5 novembre 1932 à la suite d’une amnistie, il partait à Vibo Valentia effectuer ses deux années de liberté surveillée. Libéré en 1934 il alllait à Naples, suivait des études de sciences économiques, puis rentrait à Milan où il travaillait comme mécanicien et était l’objet d’une surveillance permanente par la police. En 1939, sur proposition du préfet, il était rayé des listes de personnes dangereuses et des anarchistes à surveiller.
A la fin du régime fasciste, il partait avec sa famille le 8 septembre 1943 à Corteolona où il était bientôt rejoint par Mario Perelli et d’autres anarchistes avec lesquels il organisait la Brigade partisane Errico Malatesta qui se distingua notamment pour l’aide apportée aux soldats anglais faits prisonniers par les Allemands et par les contacts noués avec les maquisards slovaques qui opéraient dans la région. En 1944il était avec Germinale Concordia le commandant de la Brigade autonome libertaire Malatesta-Bruzzi aux cotés de Giuseppe Gainelli (commandant adjoint) etMario Prelli (commissaire politique).
En mars 1945 il était captuté par les nazis et interné à San Vittore dans l’attente d’une déportation en Allemagne. Le 25 avril 1945, au début de l’insurrection nationale, il était libéré de la prison par les propres hommes de sa brigade.
A la libération il était membre de la Fédération communiste libertaire (FCL) lombarde. Il assista au premier congrès national tenu par la FAI à Carrare, où il défendit les thèses communistes libertaires. A cette époque, avec notamment Germinale Concordia, il proposa de transformer le mouvement libertaire en véritable parti poltique, participant à la statégie électoraliste en tant que « troisième force ».
Fin février 1946, avec notamment C. Pereli, Carlo Andreoni et Concordiail rompait avec l’anarchisme traditionnel etdans les années suivantes il participa avecces dernirsaux débats qui aboutirent à la fondation de la Revue anarchiste dissidente L’Impulso. Ilfut à cette époque en contact avec P. Carlo Masini qui, en février 1951 à Gênes, avait créé les Groupes anarchistes d’action prolétarienne (GAAP) de tendance communistes libertaires.
Bien que maintenant toujours sa spécificité par rapport à la FAI, Antonio Pietropaolo assista à plusieurs congrès de cette organisation (Carrare 1957, Bologne, 1961).
Antonio Pietropaolo est décédé à Milan le 1er janvier 1965.