Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

PERRONE, Vicenzo

Né le 25 janvier 1899 à Salerne — tué le 28 août 1936 — Cheminot ; représentant de commerce — Salerne — Milan — Suisse — Tunisie — (Aragon)
Article mis en ligne le 2 janvier 2009
dernière modification le 7 janvier 2025

par R.D.
Vicenzo Perrone

Vicenzo Perrone s’était enrôlé dans l’armée en juillet 1917 et, après avoir participé à divers combats, avait été envoyé en Tripolitaine pour y participer aux opérations militaires contre les révoltés lybiens. Démobilisé le 20 décembre 1920, il adhérait à la section de Salerne des anciens combattants.

Cheminot, il participait à divers mouvements de grève et était révoqué en 1923. Suspecté par les autorités d’être membre du groupe antifasciste Italia Libera, il fut arrêté le 29 avril 1925 avec des militants communistes en train d’afficher des manifestes en faveur du 1er mai. En juillet 1925 il quittait Salerne avec le militant anarchiste Gerardo Landi et gagnait Milan où il allait fréquenter les milieux libertaires –notamment Gino Bibbi — et devenir anarchiste.

Revenu à Salerne en août 1926, il fut à pusieurs reprises perquisitionné et le 17 novembre arrêté et condamné à 15 jours de prison pour « port d’un couteau ». Dès sa libération il était condamné à 5 ans d’isolement et était interné à Favignata, à Ponza puis à Lipari. Il y participa avec d’autres au projet d’évasion de Lussu, Nitti et Roselli. En août 1928 il fut déféré devant un tribunal spécial pour « activités communistes » mais fut finalement acquitté faute de preuves.

Libéré le 29 février 1932, il partait clandestinement en novembre 1933 pour la France avant de gagner la Suisse où il entrait en contact avec Bertoni, puis, en mars 1934, de partir pour la Tunisie où, grâce à Damiani, Casubolo et Barresi il obtenait l’autorisation de résider. Travaillant comme représentant de commerce, il effectua de nombreux voyages en France.

En juillet 1936 il se trouvait à Paris et dès le déclenchement des évènements d’Espagne, fit partie, avec entre autres C. Berneri, M. Centrone, Girotti, Bifolchi, Bonomini, etc., du premier groupe de compagnons italiens qui, après être passé par Perpignan chez Pasotti, passait en Espagne. Milicien dans la section italienne de la Colonne Ascaso il partait pour le front d’Aragon. Vincenzo Perrone a été tué le 28 août 1936 lors des combats sur le Monte Pelato et a été enterré au cimetière de Vicien.


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