Dictionnaire international des militants anarchistes
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Né le 13 juillet 1913 à Paris (15e arr.) - mort le 5 septembre 1986
PERNETTE, Marius, “{Maurice}”
Ouvrier clicheur-galvanoplaste ; bouquiniste - CGTU – CGT - Paris
Article mis en ligne le 29 décembre 2008
dernière modification le 20 avril 2024

par R.D.

Fils d’un tourneur et d’une blanchisseuse, Maeius, dit Maurice, Pernette, après l’École primaire, entra à l’École Estienne et en sortit, au bout de quatre ans, avec le diplôme de clicheur-galvanoplaste. Il adhéra à la CGTU et travailla comme ouvrier clicheur au Quotidien. Lorsqu’il effectua son service militaire à Bitche (Moselle), il entra, grâce à un diplôme de secouriste, à l’hôpital militaire de cette garnison. Libéré, il travailla de nouveau au Quotidien, fréquenta le Musée du Soir, fit la connaissance d’Henry Poulaille. Il écrivit son premier article en 1936 pour Le Libertaire, à la suite d’une enquête menée par Sébastien Faure, collabora au Bulletin syndical du Livre et commença à publier quelques poèmes dans des revues éphémères, dont certaines furent fondées par lui. A la disparition du Quotidien, Pernette travailla dans de nombreuses petites entreprises de labeur, puis chez Fuzat au moment de la création de Ce Soir, en 1937.

Mobilisé en 1939 comme secrétaire médical au 21e RTA, il se retrouva à Périgueux pendant l’exode de 1940. Revenu à Paris, il se vit offrir un emploi de reporter à la France au travail, mais, obligé de prêter serment au maréchal Pétain, il le refusa. Envoyé à Saint-Nazaire pour travailler à l’organisation Todt, il parvint, au bout de six mois, à rejoindre Paris. Pernette exerça alors divers métiers : aide-boulanger, bûcheron, manoeuvre chez Renault, puis, comme requis pour le STO, clicheur à Berlin et ensuite en Autriche, à Vienne où il demeura six mois. Revenu en France, mais ne pouvant rester à Paris, il se réfugia sous une fausse identité, à Montchanin (Saône-et-Loire), pays de son père, et travailla dans une entreprise de voirie. Après la Libération, il fit de nombreux métiers et réussit enfin à obtenir l’autorisation de s’installer comme bouquiniste quai de la Tournelle, puis quai de Montebello.

La fréquentation des milieux libertaires, la connaissance d’E. Armand et surtout la lecture de Stirner firent de Pernette l’adepte des idées individualistes-anarchistes. En 1951, il édita à ses frais une petite revue, Impressions. Cette revue fusionna en mai 1952, avec Nos amis les livres de Pierre Clairac, puis, en 1953, avec Faubourgs de Fernand Henry. Mais, par manque de moyens financiers, elle disparut rapidement. Parallèlement, Pernette avait réussi, par ses propres moyens, à faire paraître, sous le titre de « Plaisir du Bibliophile », quelques plaquettes, parmi lesquelles les études de Louis Lanoizelée sur Lucien Jean, Charles-Louis Philippe et Marguerite Audoux. Mais, comme Impressions, cette tentative d’édition ne put, faute d’argent, avoir de suite. Maurice Pernette a fait partie du jury du Prix des Bouquinistes, avec Ferdinand Teulé et Marcel Veber, du quai Malaquais, Robert Géraud, du quai Voltaire, Blain, du quai Conti, A.-L. Laquerrière et Louis Lanoizelée, du quai des Grands-Augustins.

Maurice Pernette, qui après la guerre, avait collaboré entre autres à la revue Défense de l’Homme (1948-1976) de Louis Lecoin et Louis Dorlet, à la nouvelle série de la revue de littérature porlétarienne Le Musée du soir (Saint-Étienne, 1957-1968) publiée par Paul et René Berthelot et à la revue L’Unique (Orléans, 1945-1956à d’E. Armand, est mort le 5 septembre 1986 à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne).


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