Ernest Pannetier, qui demeurait 2 rue de Paradis, était à la fin des années 1880, l’un des animateurs du groupe anarchiste Les egaux troyens et l’un des diffuseurs locaux de La Révolte. En 1889 il avait été candidat abstentionniste à la députation dans la 1ete circonscription de Troyes. Arrêté lors des échauffourées du 1er mai 1890 à Sainte-Savine, il avait été finalement acquitté après avoir été emprisonné une semaine. Il était à cette époque membre du groupe Les Niveleurs de Troyes et résidait rue du Petit Credo. En juin 1890, avec Duligné, il avait été l’organisateur des conférences tenues à Troyes par Octave Jahn.
Avec Delorme et Massicard, il avait été l’organisateur de la réunion publique tenue le 1er novembre 1890 avec le concours de Pau lMartinet, Pol Martinet, Leboucher et Eliska.
Son nom et son adresse figuraient en 1892 sur un carnet de Sébastien Faure qui avait été recopié par la police. En novembre 1893, comme plusieurs autres militants de Troyes, il fut l’objet d’une perquisition par la police qui recherchait des explosifs et/ou des écrits se rapportant à des attentats. La police y avait saisi diverses lettres de Sébastien Faure et Octave Jahn notamment et divers exemplaires de L’En dehors, La Révolte, L’Insurgé, Le Père Peinard, L’Almanach du Père peinard pour 1894 et L’Attaque et plusieurs brochures.
Le 18 août 1900 la police signalait sa présence à la conférence donnée par Liard Courtois à la halle à la bonneterie de Troyes.
En 1904 il résidait avec sa femme au 31 rue de la Mission à Troyes. Il fut rayé de la liste des anarchistes de la région en octobre 1907.