C’est encore très jeune que Galileo Palla avait adhéré aux idées anti-autoritaires à Massa Carrara. En 1883, il partit à Naples avec d’autres militants libertaires pour aider la population lors d’une épidémie de choléra. Revenu en Toscane il se fixait à Florence où il participait au mouvement anarchiste local. Pour échapper à une arrestation il quittait Florence où le 30 juin 1885 il était condamné par contumace à 23 mois de prison pour « délit de presse ».
Puis il s’embarquait pour l’Amérique latine avec E. Malatesta, Cesare Agostinelli, Francesco et Luisa Pezzi. Après avoir parcouru l’Uruguay et l’Argentine — il accompagna Malatesta en Terre de feu — il décidait de rentrer en Europe en 1889. Pendant un certain temps, il demeura à Nice où, avec Malatesta, il fit partie du groupe publiant le journal L’Associazione (Nice, 7 numéros du 6 octobre 1889 au 23 janvier 1890) dont le gérant était Giacomo Fataut. Contraint de quitter la France, il accompagna Malatesta en Angleterre. Suite à la loi d’amnistie votée en 1887, il rentra en Italie en 1890 et participa l’année suivante au congrès de Capolago où fut décidé la fondation du Parti socialiste anarchiste révolutionnaire.
Le 1er mai 1891, sous le nom de Venerio Landi, il participait à la manifestation organisée par le Circolo Socialiste Anarchici à la Place Santa Croce di Gerusalemme à Rome où il harangua la foule et l’incita à la révolte. Arrêté peu après il fut condamné le 24 mars 1892 par le tribunal de Rome à 2 ans et 8 mois de réclusion pour « association de malfaiteurs et incitation à la révolte ». En appel en juillet, il obtint la révocation de cette peine mais fut condamné à une nouvelle peine de 18 mois pour « violence et résistance à l’autorité ». A sa libération il rentrait à Massa Carrara où le 5 décembre 1892 il était condamné par un tribunal militaire à un an de prison pour ne pas s’être fait recenser. En dépit de ses 27 ans il était envoyé au 1er régiment de grenadiers de Chieti, puis dans une compagnie disciplinaire à Chieti dont il tentera en vain de s’évader.
Le 1er février 1895, après sa libération, il était assigné à résidence pour 5 ans à Porto Ergole. Le 24 mars suivant il parvenait à s’échapper mais était repris à Cecina et condamné à 4 mois et 25 jours de prison. Le 28 mai 1896, il parvenait à s’évader avec d’autres compagnons de l’île de Favignana et gagnait la Tunisie où il demandait l’asile politique. Mais le 5 juin la police française l’arrêtait — avec plusieurs autres militants dont Fibbi, Melinelli, Pezzi, Selvi, etc. — et le remettait aux mains des autorités italiennes qui le réincarcérait avec ses camarades à Palerme. Début 1898 il était en relégation sur l’île de Pantelleria avec notamment les compagnons Recchioni, Fulgenzi, Blandini, Alfieri, Taddei, Pezzica et Ciabattini.
Libéré en octobre 1900 il rentrait à Massa Carrare où il allait travailler à la boulangerie de son frère. Le 27 mars 1902, à la suite d’un accident du travail où avait été tué un ouvrier, il diffusait un tract dénonçant les conditions de travail des marbriers et participait le 28 septembre à la manifestation et l’inauguration à Carrare de la Chambre de travail et à la pose d’une plaque à la mémoire des martyrs du travail. Puis il fut membre d’un organisme paritaire chargé de régler les conflits du travail dans les carrières de marbre.
Après la prise de pouvoir par les fascistes, il fut l’objet d’incessantes persécutions. Ayant des difficultés à trouver du travail il parvenait toutefois à ouvrit à son propre compte une boulangerie à Marina di Massa mais continua d’être l’objet d’incessantes vexations de la part des fascistes. Galileo Palla est décédé à l’hôpital de Carrare le 14 septembre 1944.