Daniel Mondon, qui demeurait 31 rue de la Vierge et était de nationalité italienne, était membre dans les années 1890 du groupe Les Libertaires réunis de Nîmes. Il fut également membre du groupe Les Rénovateurs libertaires. Selon la police, il participait régulièrement aux réunions, mais n’était pas propagandiste “étant très réservé dans ses paroles”. Dans les soirées familiales, il chantait parfois des chants révolutionnaires. En octobre 1898, il se serait vanté d’avoir fait venir un révolver de Saint-Étienne.
Au milieu des années 1900, divorcé depuis environ 6 ans, il demeurait seul au 17 rue Saint-Castor, dans une petite mansarde où il fabriquait de petites chaussures d’enfants. Anarchiste militant, il était selon la police « bon travailleur, brave garçon, très estimé dans le quartier qu’il habite ». Il était en relations avec la section antimilitariste de Marseille et notamment avec les compagnons Jules Potigny et Mochet aux quels il demandait l’envoi de brochures anarchistes. Depuis janvier 1906 et selon la police, il avait succédé à Villemejane pour la vente et diffusion des journaux anarchistes à Nîmes.