A la fin de la guerre civile, Nardo Imbernon, qui était le fils de Jesus Imbernon, était resté à Barcelone avec sa mère Angeles qui fut bientôt obligée de lui donner le prénom de Maximino, un prénom choisi parmi la liste des saints catholiques. Ce n’est qu’en 1948, après la réouverture de la frontière, que Nardo et sa mère purent rejoindre leur père et mari à Paris. Il commença très vite à fréquenter les cercles libertaires et au début des années 1950 adhéra à la Fédération Ibérique des jeunesses libertaires (FIJL).
Après la réunification de la CNT en exil en 1960 et la création en 1962 de l’organisme Défense Intérieure (DI) chargé de la lutte contre le franquisme, sa maison à Paris fut utilisée très souvent comme base arrière pour les activités clandestines du DI. En 1963, suite aux accords passés entre la police française et la police franquiste, il fut arrêté avec une quinzaine de militants de la FIJL en exil. Il fut libéré au bout d’un mois d’incarcération avec le compagnon Cipriano Mera et continua de participer aux campagnes menées pour les compagnons arrêtés en Espagne.
A la fin des années 1960, il fit partie des groupes et militants qui, après avoir été exclus de la CNT suite à la scission survenue en 1965, publièrent le journal Frente Libertario, puis formèrent lors d’un congrès à Narbonne l’Agrupación condeferal y libertaria del exilio. Après la mort de Franco, il aida à la reconstitution de la CNT en Espagne, puis après la scission, au développement de la CGT. Il fut délégué des Agrupaciónes confederales à tous les congrès de la CGT. Nommé secrétaire des Agrupaciónes confederales en 1999, il fut au début des années 2000 nommé coordinateir du secteur émigration de la CGT, puis membre du Comité confédéral de la CGT.
Nardo Imbernon est mort à Paris le 19 août 2008.