Dictionnaire international des militants anarchistes
Slogan du site

Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

MORENO RONCHAS, Antonio

Né le 1er octobre 1910 à Medina de Rioseco — mort le 24 août 2006 — MLE — CNT — CNTF — Valladolid (Vieille-Castille) — Paris — Brest — Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) — Tartas (Landes)
Article mis en ligne le 24 septembre 2008
dernière modification le 28 août 2024

par R.D.
Antonio Moreno Ronchas

Antonio Moreno Ronchas était le troisème de 13 frères et sœurs dont les parents avaient émigrés en France lorqu’il avait à peine quatre ans. Son père, Antonio Moreno Fernandez, militant libertaire, y était membre de la CGTSR, et en 1925 Antonio avait rencontré Durruti lors de son exil parisien.

En 1930 Antonio rentrait en Espagne, à Valladolid, pour y faire son service militaire, mais, convaincu par son père, il s’insoumettait et revenait en France et allait travailler au pays basque français.

Dès le début de la guerre civile, il partait comme volontaire et s’enrôlait dans les milices confédérales du Guipuzcoa et combattait d’abord à San Sebastian puis à Oyarzun. Après la chute d’Irun, il parvenait à passer en France par Hendaye puis gagnait Barcelone où il s’enrôlait dans la Colonne Rojo y Negra. Après la militarisation à laquelle il était opposé, il demeura membre du 3e Bataillon de la 127e Brigade mixte, puis sera chauffeur au 4e Bataillon de la 4e compagnie des transports.

Exilé en France lors de la Retirada, il fut interné aux camps du Barcarès et de Brams où, sa bonne connaissance du français, lui permit d’aider de nombreux compagnons. Lors du déclenchement de la guerre, il s’engagea dans la Légion étrangère et fut envoyé au Moyen-Orient (Syrie et Liban). Après l’armistice, il fut démobilisé et renvoyé en France. Il partit travailler à la construction de la base sous-marine de Brest où il aida de nombreux espagnols réquisitinnés de force à s’évader.

Après la libération il appartint à la Fédération locale de Sain-Denis du MLE en exil.
Il pourrait y avaour identité avec Antonio Moreno qui, à l’été 1947, avait été nommé secréatire à la propagande de la FL-FIJL d’Aubervilliers, aux cotés de Joaquin Romero (secrétaire), Carlos Rubio et José Montier (trésoriers).

Dans les années 1960, il participait à la CNT française et fut très actif lors des évènements de mai 1968. Parlant français avec un véritable accent de titi parisien, il encouragea dans les années suivantes la formation de l’Organisation Révolutionnaire Anarchiste (ORA) et participa à l’époque à de nombreuses réunions et souscrivit régulièrement à Front Libertaire.

Après la mort de Franco, il tenta en vain d’ouvrir un local de la CNT à Medina de Rioseco où son père Antonio Moreno Fernandez avait été le principal animateur de l’anarcho-syndicalisme avant d’être assassiné par les franquistes en juillet 1936. Dans les années 1980 i partait s’installer dans les Landes à Tartas où sa compagne, Lorenza Ronchas Martin décédait en mai 2004. Antonio Moreno Ronchas est décédé le 24 août 2006 dans une maison de retraite de Morcenx (Landes). Il avait cédé par testament tous ses biens à la CNT de Valladolid.

Il y a sans doute identité avec Antonio Moreno qui, lors d’une réunion à Paris début 1956, avait été nommé membre de la Commission provisoire de la régionale du centre en exil, de tendance “collaborationniste”, aux cotés de Progreso Martinez, Luz Crespo et Eduardo Vale.


Dans la même rubrique

MOSSO, Maurizio

le 27 septembre 2024
par R.D.

MOSCHELLA, Michelina

le 29 juillet 2024
par R.D.

MORVAN, Félicien

le 29 juillet 2024
par R.D. ,
Dominique Petit

MORTON, James, F. (junior)

le 29 juillet 2024
par R.D.

MOROTH, E. (fils)

le 29 juillet 2024
par R.D.