Antonio Morales Guzman avait été l’un des fondateurs de la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires de Grenade dont il fut le délégué au congrès de fondation de la FIJL à Madrid en 1932. Avec Mateo Rodriguez il fut le responsable du bulletin clandestin Anarquia (Grenade, au moins 2 numéros entre 1931 et 1933) publié par les Jeunesses. Puis il participa à l’implantation de la CNT et de la FIJL à Adra. De 1935 à 1936 il fut le secrétaire de la FL-CNT de Grenade et collabora à Tierra y Libertad organe de la FAI. En juillet 1936 il participait aux combats à Grenade et formait avec J. Castro Velasco un comité révolutionnaire. En août, il convoquait avec Castro un plenum des militants de Grenade qui se tint à Cadix et où il fut élu secrétaire général de la province. Puis il partit pour le front de Malaga où avec Santana Calero et Cipriano Damiano il fonda la revue Nervio (1937) comme organe de la 147e Brigade Mixte où il était commissaire. Il fut également le directeur de l’hebdomadaire Hombres Libres (Grenade), organe des syndicats unbiques de la CNT.
Passé en France à la fin de la guerre avec l’aide de groupes maçonnqiques, A. Morales a été interné en camps puis envoyé dans une Compagnie de Travailleurs étrangers. Au début de l’Occupation il fut arrêté à Angoulême par la police de Vichy et la Gestapo puis déporté au camp de concentration de Mauthausen dont il fut libéré en 1945 en très mauvais état.
Revenu en France il participait en août 1945 à Toulouse au plenum de la régionale andalouse où il s’opposa au comité régional de tendance collaborationniste. Il organisa ensuite un nouveau comité régional andalou sur des positions purement anarchistes. Il habitait alors Toulouse, 11 rue Raspail. Lors du plenum tenu à Toulouse le 12 janvier 1946 par la régionale andalouse en exil Antonio Morales Guzman avait été élu secrétaire du comité de relations avec Ruiz (secrétaire à la coordination et propagande) et J. Montiel (trésorier). En 1949 il était secrétaire de la régionale andalouse et demeurait alors à Bagnères-de-Bigorre. Il participa à la plupart des congrès et plenums du mouvement libertaire en exil et lors du 2e Congrès du MLE sera le délégué du MLE exilé au Brésil.
Il participa également à la colonie libertaire d’Aymare. Lors du plenum tenu en 1952 à Aymare, il fut nommé au Secrétariat Intercontinental (SI) comme secrétaire de culture et propagande et devint l’administrateur de l’hebdomadaire CNT (Toulouse) dont José Peirats fut le directeur à partir du 11 octobre 1953. Il démissionna du SI en 1954 pour raisons de santé. Il s’installa ensuite à Roanne où il continua de militer à la FL-CNT et où il est décédé le 21 juin 1973.
Dans un testament en date du 21 avril 1970, il avait fait légué ses économies — notamment les compensations reçues au titre de la déportation — aux Jeunesses libertaires, à la SIA, à la CNT, à la Ligue des mutilés et à la FEDIP, ce qui fut refusé par des avocats lors de la succession, arguant que seules les associations de type 1901 pouvaient être bénéficiaires de tels legs.
Antonio Morales Guzman a collaboré à l’ensemble de la presse de l’exil espagnol ainsi qu’au journal anarchiste brésilien Açao Direta. Il avait utilisé divers pseudonymes dont D. Colimbo, Adriano del Monte et Cantaclaro.