C’est à l’âge de 14 ans que Teodoro Mora avait commencé à militer à Madrid d’abord au syndicat socialiste UGT qui était majoritaire en Nouvelle-Castille. Selon J. Garcia Oliver, il aurait également appartenu au parti communiste avant d’en être exclu pour avoir refusé de critiquer les anarchistes. Ce passage au parti communiste lui vaudra d’être peu apprécié dans les milieux confédéraux.

Après son service militaire en Afrique, mais sans que l’on sache exactement à quelle date, il avait adhéré à la CNT sans doute au contact de Cipriano Mera avec lequel il allait contribuer au développement de l’organisation confédérale dans la région madrilène. Il fut également avec Mera, Miguel Gonzalez Inestal et Feliciano Benito Anaya l’un des artisans de l’exclusion du syndicat de ses éléments bolchéviques.

Lors de la grande grève de la construction lancée au printemps 1936 par la CNT en Nouvelle-Castille, il était le président du syndicat de la construction et défendait des positions d’alliance ouvrière. Arrêté en juin comme membre du comité de grève, il n’aurait été libéré que le 17 juillet 1936 lors des manifestations exigeant la libération des prisonniers. Le 19 juillet il présidait avec Mera l’assemblée générale des militants de Madrid et fut à ses cotés l’un des premiers organisateurs des milices confédérales. En août 1936 il était responsable du Bataillon Mora de la Colonne Del Rosal qui combattit à Buitrago et à Serrada. Teodoro Mora a été tué au front le 31 août 1936 à Casaviejas ou le 12 septembre à Mijares selon d’autres sources.