Carlos Monte Villalba avait émigré très jeune avec sa famille à Balsareny (Haut Llobregat). C’est là qu’il commença à travailler dans une usine de textile et qu’il adhéra à la CNT et à la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires (FIJL). Ses activités lui valurent d’être licencié et emprisonné à plusieurs reprises. En juillet 1936 il s’enrôla comme milicien dans la Colonne Tierra y Libertad puis fut commissaire dans la 153e Brigade Mixte. Il participa à la défense de Madrid, aux batailles de Belchite où son jeune neveu fut tué à ses cotés, de Teruel, etc.
Exilé en France lors de la Retirada en février 1939 il fut interné aux camps du Barcarès, puis de Saint-Cyprien jusqu’en décembre 1939 où avec un groupe de compagnons il partit pour les mines de La Grand-Combe (Gard). En mai 1940 il parvenait à faire sortir sa compagne Josefa Arias du camp où elle était et le couple s’installait dans la région, vivant tour à tour à Champclausson, Trescol, avant de se fixer définitivement à Cendras près d’Alès. Carlos Monte participa pendant l’occupation à la reconstruction clandestine de la CNT et fut en février 1943 membre du premier comité comarcal formé à La Grand-Combe. Après avoir travaillé 3 ans comme mineur de fond, il obtint un poste dans les services extérieurs de la mine, poste qu’il occupera jusqu’à sa retraite.
Après la guerre il exercera à plusieurs reprises des responsabilités au sein de la FL-CNT de La Grand-Combe et sera membre de la commission de relations de la comarcale Hérault-Gard-Lozère. Carlos Monte Villalba est décédé à l’hôpital d’Alès le 2 mai 1991. Il était au moment de son décès le trésorier de la FL de la Grand-Combe.
Son frère José, également libertaire, était retourné en Espagne en 1945 pour y particper à la lutte antifranquiste.