Henri Mignon, qui en janvier 1922 avait fondé un groupe à Marcq-en-Barœul et collabora à la série quotidienne du Libertaire (Paris, 1923-1925) fut un militant syndicaliste et anarchiste de la région du Nord, très lié à Hoche Meurant (voir ce nom). Membre de la Fédération Anarchiste du Nord et militant de la Jeunesse Anarchiste, il était à partir de janvier 1926 le responsable du groupe L’Entente libre des travailleurs de Marcq-en-Barœul. Il collabora à l’organe communiste libertaire régional Germinal (Amiens, 1919-1933) ainsi qu’à l’organe de la Ligue des réfractaires à toutes guerres Le Réfractaire (Paris, 1927-1932) et au Flambeau (Brest, 1927-1934). En 1936, il était responsable de la diffusion dans sa région du Combat syndicaliste, organe de la CGT syndicaliste révolutionnaire fondée par Pierre Besnard et dont il était militant. Membre de l’Union anarchiste, il fut également responsable de la section de Marcq-en-Barœul de la SIA (Solidarité internationale antifasciste) animée par Louis Lecoin, section qui regroupait vingt-neuf adhérents en décembre 1937. En 1937 il fut également le responsable à la presse au bureau de la CGTSR de Croix-Lille avec Hoche Meurant. Il demeurait alors 263 rue de Tourcoing.
Après la Seconde Guerre mondiale, il fut un des premiers souscripteurs à l’organe individualiste L’Unique (juillet 1945) d’E. Armand et milita à la Fédération anarchiste, à la Confédération nationale du travail à Marcq-en-Barœul et collabora au Libertaire et au Combat syndicaliste. Henri Mignon, qui était également membre de la Libre Pensée, est décédé fin juillet 1965.
Il y a sans doute identité avec H. Mignon qui au début des années 1930 était le correspondant à Rouen du journal Correspondance Internationale Ouvrière (Paris-Nîmes, septembre 1932 à mai 1933) édité par A. Prudhommeaux et Jean Dautry.