Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

MICHEL, Ferdinand, Antoine

Né le 25 novembre 1896 à Noyelles-Godaut (Pas-de-Calais) — Mineur ; représentant — UAC — AFA — Hénin-Liétard, Courcelles-les-Lens, Béthune (Pas-de-Calais)
Article mis en ligne le 5 septembre 2008
dernière modification le 8 août 2024

par R.D.

Fils de feu Emile et de Marie Vasseur, Ferdinand Michel, mineur et père de deux enfants qui demeurait 26 rue Basse à Drocourt-Mines, était dans les années 1920 membre du syndicat autonome intercorporatif d’Hénin-Liétard fondé en juillet 1926 (13 membres à la fondation et 103 cartes en novembre 1927) dont le secrétaire était Julien Dufour. Il était à la même époque secrétaire de la Fédération communiste libertaire (UAC) du Pas-de-Calais. Début 1925 il travaillait à la fosse 2 des mines de Dourges et collaborait au Libertaire quotidien.

A l’été 1925, lors de la campagne contre la guerre du Maroc, il avait été arrêté le 15 août avec Hoche Meurant et Antoine Fiiol lors d’une balade champêtre organisée à Bondues par la Fédération anarchiste du Nord et du Pas-de-Calais et à laquelle avait participé une quarantaine de compagnons. Il avait été trouvé porteur du journal Germinal, d’environ 200 tracts et et de journaux en faveur des camarades bulgares et accusé d’avoir crié « A bas la guerre ! ». Tous trois avaient été incarcérés au régime de droit commun et avaient entamé une grève de la faim. Tandis que ses camarades étaient rapidement libérés, F. Michel, était poursuivi le 12 septembre 1924 devant le tribunal correctionnel de Lille et fut condamné à 2 ans de prison et 500 francs d’amende (cf. Le Libertaire, 18 septembre 1925). Le 17 octobre, sans doute en appel, la cour de Douai l’avait condamné à 6 mois de prison et 100 francs d’amende pour “propagande anarchiste et incitation de militaires à la désobéissance”.

Dans une lettre adressée au Libertaire (2 octobre 1925), il remerciait les camarades pour avoir assurer « Le matériel à ses deux petits enfants et sa compagne, incapable de travailler » pendant sa longue captivité. Mi octobre il était transféré de la prison de Lille à celle de Douai. Le 17 octobre, en appel, sa peine fut réduite à 6 mois de prison.

Suite à sa participation à la campagne lancée en 1925 contre la guerre du Maroc et pour laquelle la Fédération des Jeunesses Anarchistes avait édité une carte postale représentant des têtes d’africains coupées et fichées sur des baïonnettes, Ferdinand Michel avait été une nouvelle fois arrêté en septembre 1926 et emprisonné à Arras en régime de droit commun (contrainte par corps). Il y effectuera en octobre une grève de la faim pour obtenir le régime politique et en solidarité avec le militant Joseph Sanchis emprisonné pour deux ans à l’époque à la prison Barberousse d’Alger. Ferdinand Michel fut finalement libéré le 24 octobre.

Le 13 juin 1926, lors du 6e congrès de la Fédération du Nord-Pas-de-Calais de l’UA, tenu à Montigny-en-Gohelle, il avait été élu secrétaire régional.

Secrétaire de la Fédération communiste libertaire (FCL) du Pas-de-Calais, il était toutefois partisan de la synthèse anarchiste élaborée par S. Faure et collabora au bulletin Le Trait d’union libertaire (Paris, 5 numéros de janvier à avril 1928) édité par l’Association des Fédéralistes Anarchistes (AFA) à laquelle il avait adhéré fin 1927 et dont il fut nommé secrétaire de la Fédération du Pas-de-Calais aux cotés de E. Bouche (trésorier). Il était alors le correspondant local à Calonne-Ricouard de La Voix libertaire, l’organe de l’AFA. Il collaborait à la même époque au Libertaire.

En 1927 il était membre du bureau du Comité de défense sociale du Nord Pas-de-Calais dont le secrétaire était à l’époque Adolphe Bridoux assisté de Even secrétaire adjoint et de Vannier trésorier.

Fin 1929, après avoir résidé à Courcelles-les-Lens et à Camblin-l’Abbé, il demeurait à Béthune dans un baraquement et était alors représentant de l’Imprimerie moderne.


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