Gaston Michaud, qui demeurait 18 avenur Voltaire à Biarritz, était en 1928 le secrétaire provisoire du Groupement fédéraliste des syndicalistes du sud-ouest (Gironde, Landes, Basses-Pyrénées, Lot-et-Garonne et Gers). A la fin de l’année 1928, membre de l’UACR, il s’installait dans les Alpes-Maritimes (à Cannes puis à Nice) où au chômage, il était membre de l’union des propagandistes antireligieux et aurait été candidat antiparlementaire lors de l’élection législative du 14 décembre 1930. Il animait en 1931 le comité de chômeurs d’Antibes. Le 25 février 1931 il organisa une réunion publique à l’occasion de la journée contre le chômage et fut inculpé de « provocation au vol et au pillage dans un but de propagande anarchiste » suite à ses propos et à l’apposition d’ affiches engageant « à la révolte et au pillage » et fut incarcéré à la prison de Grasse. Après avoir revendiqué la paternité de ces affiches il fut condamné à 4 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Grasse ainsi que Million (3 mois), Buzat et Vigat (2 mois) et l’imprimeur Cruvé (2 mois et 10 francs d’amende), tous avec sursis Il habitait alors la maison Caméra au quartier du Trianon à Antibes.
Il était également l’administrateur des Éditions du Travailleur Libertaire qui de janvier 1932 à fin 1936 publièrent un peu plus d’une demie-douzaine de brochures dont il fut vraisemblablement l’auteur : Vérités et mensonges du bolchévisme (janvier 1932, signé G. Michaud), Vers l’anarchie par le communisme libertaire (avril 1932), A l’anarchie, les paysans (parue ?), La vraie laïcité (parue ?), Le communisme libertaire (1935), Une bonne rencontre (193 ?), Qu’est ce que la Fédération communiste libertaire (1936).
Il fit ensuite partie de la Fédération communiste libertaire (FCL) fondée en mai 1924 par des dissidents de l’UACR et participa à son premier congrès tenu les 24-25 décembre 1934, salle Lejeune, 67 rue de Ménilmontant, auquel participèrent une trentaine de délégués dont 7 de province.
Il était également membre de l’Union des propagandistes anti-religieux et en 1935 fut l’objet d’une perquisition et inculpé lors de l’affaire des stérilisés de Bordeaux (affaire Bartosek).
Le 24 janvier 1937, il présida le meeting de soutien à la révolution espagnole tenu au cinéma Capitole, auquel assistèrent environ 800 personnes, dont l’orateur fut Huart et à l’issue duquel fut projeté un film sur la Colonne Durruti commenté ensuite par Louis Mercier Vega Ridel.
En 1937 il était membre du groupe local de la Jeunesse anarchiste communiste (JAC) fondé en août et regroupant une vingtaine de militants dont les frères Dellerba, les frères Briais, Roger Christen, Roger Babois et Camille Franco. Il était également le secrétaire de la Fédération Communiste Libertaire (FCL) des Alpes-maritimes et militait à la CGTSR. Il résidait alors chez Eleonore Tessier, Boulevard Mac-mahon à Nice. Sous son nom ou sous le pseudonyme de Gaston Britel, il collaborait à cette époque à plusieurs titres de la presse libertaire dont : La Brochure Mensuelle, La Conquête du Pain (Boulogne-Billancourt, 1934-1935) de F. Planche, Le Flambeau (Brest, 1927-1934) et Le Libertaire organe de l’Union anarchiste communiste.
Au printemps 1938 il était le secrétaire de la CGTSR de Juan les Pins et fut le délégué de Nice et la région lors du congrès régional tenu par la confédération à Toulon les 2 et 3 juillet.
Gaston Michaud est probablement l’auteur du texte « La révolution sociale par la baisse des prix » édité en janvier 1939 à Toulon par la 28e région de la CGTSR dans la collection « Cahiers du Travailleur libertaire » (numéro unique ?).
Après la guerre, Gaston Michaud qui fut le gérant de la Communauté du Plascassier et habitait 10 rue Rostand à Antibes, milita à la Fédération anarchiste et à la CNTF. Il collabora au Combat syndicaliste et au Libertaire. Après sa marginalisation en 1952 de la FA par les partisans de G. Fontenis, il collabora à Contre-courant (Paris, 1950-1968) de Louis Louvet, puis au bulletin des groupes anarchistes normands Boum puis intitulé à partir du n°4 (juin 1965) Echo Libertaire (Le Havre-Rouen, en tout 10 numéros de janvier 1965 à février 1968) dont le principal animateur était Aurélien Dauguet. Gaston Brittel était toujours membre de la CNTF en 1970. Il est décédé le 19 mats 1970.
Œuvres : outre les titres cités ci-dessus : — Périr ou distribuer (1950) ; — La Laïcité (Ed. Espoir, 1972) ; — De la démocratie politique à la démocratie économique ou De l’État à l’administration des choses (Ed. Espoir ? 1967 ; — De la mythologie marxiste-léniniste (1964).