Dictionnaire international des militants anarchistes
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MAZOYER (ou MAUZOYER), Claude
Né le 7 avril 1852 à Chapaize (Saône-et-Loire) - Cordonnier - Lyon (Rhône)
Article mis en ligne le 22 juillet 2008
dernière modification le 7 septembre 2023

par R.D.

Suite à l’explosion de deux bombes le 8 février 1887 au Palis de justice de Lyon, Claude Mazoyer, qui demeurait 160 rue Pierre Corneille, avait été l’objet d’une perquisition où la police n’avait rien trouvé d’autre que de nombreux journaux et brochure anarchistes.

Le 16 juin 1890 Claude Mazoyer (prénommé parfois Antoine dans certains rapports) avait été le secrétaire du bureau de la réunion tenue à Lyon pour protester contre les arrestations lors de la manifestation du 1er mai. Près de 300 personnes participaient à cette réunion, présidée par le militant anarchiste Borreas. Mazoyer travaillait à cette époque comme cordonnier. Dans la nuit du 27 au 28 septembre 1890, des placards intitulés « Aux conscrits » furent apposées sur les murs de Lyon, puis furent distribués lors d’une réunion le 31 octobre suivant salle Rivoire. Mazoyer fut accusé, en compagnie d’Octave Jahn et de Paul Bernard, « de provocations au meurtre adressées à des militaires dans le but de les détourner de leurs devoirs et de l’obéissance qu’ils doivent à leurs chef ». Une perquisition opérée à son domicile, 69 rue Moncey, permit de découvrir plusieurs liasses de journaux, brochures et affiches mais aucun exemplaire du placard litigieux. En conséquence, les charges furent abandonnées contre lui.

Fin avril 1892, comme une quarantaine d’autres compagnons à Lyon, Mazoyer surnommé Le Père Peinard fut arrêté préventivement à la manifestation du 1er mai. Il fut remis en liberté le 7 mai et avait regagné son domicile 106 rue Mazenod où il exerçait sa profession de cordonnier.

Le 1er janvier 1894, comme une cinquantaine de militants de la région, il fut l’objet d’une nouvelle perquisition où la police avait saisi quelques brochures et journaux, une liste de souscription du journal L’Insurgé et des cartons d’invitation à des soirées familiales anarchistes. Après interrogatoire, il fut remis en liberté le 14 janvier.

En 1896 il était le dépositaire à Lyon du journal La Sociale (Paris) d’Émile Pouget.

En 1901 il était membre du groupe Germinal et, à l’été, avait été l’un des signataires d’un manifeste Guerre à la guerre.

Travaillant au magasin du dépôt de tramways, Claude Mazoyer (s’agit il de son fils ?) était en 1928 le secrétaire du groupe anarchiste de Saint-Étienne. Dans les années 1930 il était membre du groupe de Saint- Étienne de la Fédération anarchiste de langue française (FAF) tout comme sa compagne et leur fils ouvrier du bâtiment.
Militant du syndicat CGT des transports, il fut élu à commission exécutive de l’union départementale après l’exclusion des communistes en novembre 1939.


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