Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

MAURY, Charles

Né à Mustapha (Algérie) le 30 avril 1856 — Marseille (Bouches-du-Rhône)
Article mis en ligne le 19 juillet 2008
dernière modification le 7 janvier 2025

par R.D., René Bianco

Charles Maury avait d’abord résidé à Paris avec ses parents (son père était capitaine en retraite) avant de venir s’installer à Marseille, où il fut signalé pour la première fois en décembre 1891. Il habita alors successivement le domaine Bonnefoy au quartier de la Joliette, l’Enclos Clar rue Latil et enfin un garni 12 rue de l’Etrieu.

Présent à toutes les réunions anarchistes, il présida plusieurs conférences et semble avoir été à l’origine du projet de création d’une Ligue des locataires pour lutter sur le plan légal contre les propriétaires. Il collabora au journal L’Agitateur (Marseille, 12 numéros du 1er mars au 15 mai 1892) publiés par Louis Morel et Louis Breysse. Charles Maury fréquenta également quelques illégalistes, comme Morel et Winckel, ce qui lui valut d’être poursuivi pour escroquerie et incarcéré à la prison Chave en avril 1892. C’est lors de cette incarcération qu’il demanda un entretien avec le Commissaire central à qui il déclara « regretter d’avoir été mêlé aux agissements du parti anarchiste, d’avoir collaboré aux journaux révolutionnaires » et aurait dénonçé plusieurs compagnons susceptibles de créer des troubles lors du 1er mai. Charles Maury fut ensuite rayé de l’état vert des anarchistes.


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