Militant d’origine africaine (sénégalais ?) que le journal La Petite Gironde, lors de l’affaire des « stérilisations » décrivait comme « un noir gigantesque », Armand Maurasse travaillait dans les années 1930 au salon de coiffure d’Aristide Lapeyre à Bordeaux. A la déclaration de la guerre il fut mobilisé et envoyé en Syrie. Lors de sa démobilisation, il ne put retourner à Bordeaux occupé par les Allemands et gagna Marseille où il vécut chez Jean René Saulière André Arru avec lequel il forma le groupe libertaire international clandestin, se réunissant au quartier de Saint-Loup, qui tira tracts et papillons et émit de nombreux faux papiers : dès 1940 « avec lui [Maurasse] on commença à confectionner des papillons et des tracts tirés à la gélatine. On allait les glisser la nuit dans les boites aux lettres et les coller sur les poteaux de tramway »(cf. A. Arru).
Après l’arrestation d’Arru en août 1943 à laquelle il échappa ayant été prévenu par des voisins, il participa notamment avec François Deluret et le militant espagnol Escolas à un projet d’évasion qui ne put être mené à bien.
A la Libération Armand Maurasse donnait des cours de danse au studio Colisée de Marseille.