Militant syndicaliste révolutionnaire, Louis Mathis travailla en 1921 sur le même chantier que B. Broutchoux (sous le nom de Saulnier) à Valenciennes (Nord). Tous les ouvriers cimentiers de ce chantier venaient de région parisienne et étaient membres de l’association L’Hirondelle qui regroupait une trentaine de membres tous anarchistes ou communistes.
Membre de la Fédération CGTU du bâtiment où étaient majoritaires syndicalistes révolutionnaires et anarcho-syndicalistes, il fut, lors de la rupture de la Fédération avec la CGTU, le délégué du syndicat des ouvriers-plâtriers de la Seine au congrès tenu par la Fédération en juin 1925 à Lyon. Il y défendit la motion Boisson favorable à l’autonomie provisoire et y déclara : « Entre ces deux CGT allons-nous rester dans la position où nous sommes, c’est-à-dire l’autonomie fédérative pour conserver les conceptions du syndicalisme révolutionnaire ? Le meilleur moyen serait dans ce cas d’établir une liaison avec les différents syndicats autonomes en attendant que l’unité se réalise dans la vie nationale ». Cette même année 1925 il fut membre de la commission exécutive de la 13e région (Drancy-Le Bourget- Bobigny) du SUB. Le 1er mars 1927 il fut l’un des orateurs lors d’un meeting prganisé par le Syndicat unique du bâtiment (SUB) de la Seine, adhérent à la CGTSR.