Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BLANCHARD Édouard, Émile, Marie

Né à Paris (8e arr.) le 14 janvier 1891 — mort le 9 septembre 1963 — Ouvrier tourneur ; mécanicien — FA — CGT — Asnières
Article mis en ligne le 26 novembre 2006
dernière modification le 7 janvier 2025

par R.D.

Edouard Blanchard qui militait dans le mouvement anarchiste et au syndicat CGT des métaux avait été mobilisé au début de la guerre au 1er groupe d’aviation puis à partir du 3 décembre 1915 mis à la disposition de l’usine Hispano Suiza de Bois-Colombes où il résidait alors 1 avenue Albert.

Le 11 août 1919 il présidait la réunion de la section des métaux à la Bourse du travail. Le 7 décembre il prit la parole au meeting tenu à Ivry par l’Union syndicaliste de la Seine en faveur de l’amnistie et pour la non intervention en Russie. Il participait à la même époque très activement aux grèves chez Hispano Suiza où il était ouvrier tourneur.

En 1920 il était membre de la section des locataires de Bois-Colombes et souscrivait une action à l’imprimerie La Fraternelle de Sébastien Faure.

Bien qu’attaché aux théories individualistes, Blanchard n’en fut pas moins, de 1925 à 1927, assidu aux réunions du Groupe anarchiste communiste d’études sociales d’Asnières et, après la Seconde Guerre mondiale, à celles du groupe asniérois de la Fédération anarchiste auquel sa compagne Marcelle Blanchard (née Delmas), manutentionnaire, appartenait également. Il tenait alors à Asnières (boulevard Voltaire) un atelier de mécanique.

Antimilitariste, Blanchard soutint l’action que mena Louis Lecoin en faveur des objecteurs de conscience et assura des permanences au siège du journal Liberté qu’avait créé Lecoin en 1958.

Il était membre de l’association La Ruche culturelle et libertaire animée par May Picqueray, et en 1958 membre de la Commission de contrôle de cette association d’entraide.

Au congrès de la Fédération anarchiste qui se tint à Mâcon, 9-11 juin 1962, Blanchard informa les délégués qu’il mettait à la disposition des militants une propriété qu’il possédait en Dordogne et où, en 1963, pendant l’été, des compagnons français et étrangers passèrent leurs vacances.

Edouard Blanchard, qui était le doyen du groupe d’Asnières, est mort à Asnières-sur-Seine le 9 septembre 1963 des suites d’un accident ; il avait été renversé par une voiture en juillet.


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