Né dans une famille ouvrière, Angel Marcos Salas avait eu une enfance difficile. A l’âge de 19 ans il était entré aux chemins de fer et avait adhéré à la CNT. Pendant la dictature de Primo de Rivera il fut emprisonné et persécuté.
En juillet 1936 il fut nommé membre du comité confédéral de la gare centrale de Madrid puis fut volontaire et responsable d’une centurie de la Colonne Del Rosal. Lors de la militarisation il fut nommé commissaire d’un bataillon. A la fin de la guerre il était commissaire de brigade et combattait sur le front de l’Ebre où il fut blessé. Passé en France lors de la Retirada, il fut interné par erreur dans un camp destiné à ceux qui voulaient rentrer en Espagne et dont il eut le plus grand mal à sortir. En 1941 il parvenait à se faire embaucher comme mécanicien à Toulouse dans une usine d’aviation, poste qu’il occupera jusqu’à sa retraite.
Militant de la FL-CNT de la tendance dite collaborationiste de Toulouse, il fut à de nombreuses reprises responsables d’activités de solidarité (collectes pour les prisonniers, aide aux anciens cheminots, etc) et fut pendant une dizaine d’années le délégué du noyau londonien collaborationniste au Sous comité national. Il fut également membre de la junte de l’Ateneo espagnol de Toulouse dont il fut l’un des administrateurs. Après la réunification de la CNT, il continua de militer à la FL de Toulouse et fut affecté à la Fédération nationale de l’industrie ferroviaire (FNIF). A l’été 1963, lors d’une assemblée plénière, il fut nommé secrétaire du Comité de relations de la FNIF aux cotés de Juan Vazquez (secrétaire à la presse et propagande), Felipe Seseña (trésorier et solidarité), Paulino Sos et Luis Menes (rapporteurs). Il résidait alors 27 rue du Soleil levant.
En août 1969, il fut exclu de la CNT à l’assemblée plénière tenue à Bordeaux et fut sans doute lié au groupe éditant par la suite le journal Frente Libertario. Angel Marcos Salas est mort à Toulouse le 12 décembre 1988.