
Militant actif du mouvement anarchiste à Bologne, Armando Malaguti, recherché par les fascistes, était parvenu à passer en France en 1923. Il s’installait à Paris où il allait renconté sa future compagne Maria Zazzi. Expulsé en 1927, il allait d’abord au Luxembourg à Esch-sur-Alzette puis en Belgique à Saraing près de Liège où la police signalait qu’il était abonné au journal L’Émancipateur (Flémalle-Grande, 1928-1936) dont le principal responsable était Camille Mattart. En décembre 1930 il retournait pour deux ans environ au Luxembourg avant d’aller en Hollande puis en 1933 de revenir en Belgique où il participait en mai à un congrès tenu à Bruxelles. En novembre 1933 il s’installait de nouveau en France.
En août 1936, il partait comme volontaire en Espagne et s’enrôlait dans la Colonne Ascaso — où il était membre du groupe anarchiste P. Gori — jusqu’à la fin 1936. En janvier 1937 il était arrêté à Liège où il était venu recruter des miliciens pour l’Espagne. Rentré en Espagne en février 1938, il y sera délégué politique jusqu’à la fin du conflit où sous une fausse identité il parvenait à gagner le Maroc, puis l’Algérie et enfin la Tunisie d’où en mai 1939 il était expulsé pour « complot terroriste contre le Consul d’Italie ». Il repartait alors clandestinement pour Paris où fin décembre 1940 il était arrêté par les Allemands qui le 28 février 1941 le remettaient aux autorités italiennes. Condamné à 4 ans d’isolement il était interné à Ventotene. Le 25 décembre 1942 il était transféré à Ustica, puis en septembre 1943 au camp d’internement de Renicci di Anghiari. Après s’être évadé, il rejoignait les partisans et participait aux combats de la libération. Armando Malaguti est mort à Bologne le 16 décembre 1955.