Dictionnaire international des militants anarchistes
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MADIERES, Marius, Jean, Joseph
Né à Toulouse le 8 août 1865 - Ouvrier ; représentant de commerce - Toulouse (Haute-Garonne)
Article mis en ligne le 24 mai 2008
dernière modification le 7 mars 2024

par R.D.

Marius Madières, représentant de commerce et ouvrier d’usine, demeurant 31 rue des Mulatiers, fut en juillet 1886 l’un des fondateurs du groupe anarchiste Les Vengeurs de Toulouse dont faisaient également partie P. et J. Narcisse, P. J. Dax, J. Roux, B. Bernard, C. Magnin, L. Flasseyer, Giraud, A. M. Bernardau, R. Meunier, Jouy, Pradel et G. Ourliac. Opposé à la propagande par le fait, il se disait « communiste libertaire », partisan de l’organisation syndicale et était très actif à la Bourse du travail.

Au printemps 1892, suite à un vol de dynamite à Toulouse, il fut l’objet d’une perquisition comme les compagnons Dax, Jouy, Liard et Narcisse. Le 20 novembre 1893 son domicile 7 rue Sainte Ursule fut l’objet d’une nouvelle perquisition avec entre autres les frères Dax, Narcisse, Flassayer, Coeur, Gabonnier et Bruneau. Il était depuis le 16 novembre 1893 le secrétaire du groupe. Son nom figurait en janvier 1894 sur une liste de correspondants de journaux anarchistes établie par la police. Les 1er janvier et 21 mars 1894 la police perquisitionna à nouveau son domicile où elle avait saisi divers exemplaires de La Révolte, Le Père Peinard, L’Almanach du Père Peinard et de la revue libertaire.

Le préfet de Haute-Garonne écrivait à son sujet vers 1896 : « Madières semble jouir, sur ses compagnons et sur un certain nombre de membres de quelques syndicats, d’une autorité incontestée. Ayant ses entrées à la Bourse du Travail, il doit faire tous ses efforts pour gagner aux idées qu’il préconise le plus grand nombre de prosélytes possible. Très intelligent et actif, Madières, qui est en relations constantes avec les anarchistes militants de France et de l’étranger, et qui dispose d’une quarantaine de mille francs, est apte à organiser un complot, mais il ne m’est pas représenté comme capable de le mettre lui-même à exécution ». En 1894 il fonda une petite entreprise de jerseys qui employait quatre ouvriers mais qui ne fut sans doute pas un succès puisqu’en 1898 il travaillait comme employé pour la compagnie Bec-Auer. En 1904 Marius Madières quittait Toulouse pour gagner la Seine-et-Oise où, comme Pierre Narcisse un autre militant des Vengeurs, il sera acceuilli à La Ruche de Sébastien Faure.


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