Maria Lozano Molina avait adhéré dès l’âge de 15ans au groupe La Idea du mouvement libertaire et fut, pour des raisons familiales, en relation avec le groupe d’action Los Solidarios. Pendant la guerre civile Maria Lozano Molina fut milicienne sur le front d’Aragon dans la Colonne Durruti puis participa à la collectivité de Sariñena.
Exilée en France lors de la Retirada de février 1939, elle fut internée dans un camp à Gaillac dans le Tarn. Après sêtre évadée, Maria Lozano parvint à rejoindre son compagnon Angel Mombiola Allue et intégra la résistance en Haute-Garonne, maquis de Grenade (Toulousre). Lors des combats pour la libération, Angel sera fusillé par les Allemands, le 20 août 1944, avec deux autres militants de la CNT, Ricardo Garcia et Francisco Aguado, lors d’une opération de sabotage d’un pont près de Ondes.
A la libération, après être allé clandestinement en Espagne pour tenter de retrouver sa fille, elle s’installa à Toulouse où, tant à la FIJL qu’à la CNT, elle ne cessera pas de militer et d’appuyer tous les compagnons apartenant aux groupes d’action en Espagne. Elle fut en particulier un point d’appui pour Francisco Sabaté Llopart Quico. Dans les années 1970 elle était membre des Groupes d’action autonome et collabora activement à l’aide et appui des militants du Mouvement Ibérique de Libérétion (MIL) et des GARI, ouvrant souvent sa porte aux militants recherchés et à ceux qui sortaient de prison. En 1972 elle fut l’une des fondatrices du centre d’archives libertaires CRAS de Toulouse, dont elle sera la présidente et participa dans les années suivantes aux luttes antinucléaires.
Maria Mombiola, à la veille de sa mort le 19 février 2000, écrivait : « Je n’ai plus la force d’allumer la mèche, mais je garde ma conscience intacte. D’autres sont là et avec raison se délectent de la substance qui alimente mon espoir. Un monde meilleur et pas le meilleur des mondes ». Les cendres de Maria Lozano ont été dispersées dans la Garonne.