Militant d’origine galicienne, Antonio Loredo avait émigré en Argentine où il vers 1902 il était membre du syndicat des coiffeurs. Il fut sans doute expulsé à Montevideo en 1905 avant de revenir en Argentine — où il allait fonder l’école moderne du quartier du Cerro — dont il était définitivement expulsé en 1909. Cette même année, il était membre du groupe anarchiste 4 de Mayo à Barcelone et devenait le directeur de Tierra y Libertad. Lors de la grève générale et de la semaine tragique en juillet il fut en contact étroit avec le comité de grève dirigé par José Sanchez Gonzalez Miguel Villalobos Moreno et fut emprisonné à Tarrasa. Dans les années 1910, il fit une tournée de propagande anarchiste dans la province de Cordoba (Bujalance, Cañete, etc). Vers le printemps 1910 il avait été de nouveau emprisonné et expulsé vers Montevideo.
Membre en 1914-1915 du Coité clandestin de la CNT catalane, il participa en avril-mai 1915 au Congrès antimilitariste tenu au Ferrol ainsi qu’à un certain nombre de conférences dans la région (Betanzos, La Corogne, Puentedeume, Santiago, etc.) avec Castiñeira et Eusebio Carbo. Antonio Loredo, qui fut l’une des meilleures plumes et l’un des meilleurs propagandistes de l’époque, est mort à Logroño peu après avoir participé à une tournée de propagande en faveur des prisonniers de Cenicero.
Antonio Loredo avait également collaboré à Solidaridad obrera (Barcelone) où il s’opposa toujours fermement à la présence des socialistes dans l’organisation.