Jean Lhuillier militait au début des années 1920 au Parti communiste dont il fut exclu en 1929 pour avoir « pris parti pour Trotski ». En 1924 il était le secrétaire de la cellule Notre Dame.
Dans les années 1930 Jean Lhuillier, fils d’un journalier et d’une cuisinière, et son épouse Yvonne (née Romain), épousée à Saint-Ouen en 1921, tenaient un salon de coiffure où chaque semaine se réunissait le Groupe d’Etudes Sociales qui réunissait une trentaine de compagnons dont parfois Martial Desmoulins qui évoque le couple en ces termes : « … La camarade Yvonne, que nous nommions « la belle Yvonne », était une blonde vigoureuse, yeux bleus et pétillants, épanouis et bien hanchés, pêtant la vie par tous ses trous, elle nous servait, aidée par les copines présentes, toujours avec un gentil sourire, et en nous appelant par notre prénom, le thé ou un bon café, faisant circuler un plateau de petits gâteaux secs. Son mari, le camarade Jean, était un garçon charmant, serviable, hospitalier, mais très timide, et devant sa compagne, un peu effacé… Parmi les français fréquentant le Groupe d’Etudes Sociales de Nice, je fis connaissance de l’ami Braman, président de la section niçoise de l’ARAC, et aussi de vieux copains venus terminer leurs jours à Nice, mais aussi, venant à ce groupe attirés par le bon café de notre hôtesse, tous plus ou moins amoureux d’elle — les révolutionnaires se croient toujours jeunes — et l’ambiance fraternelle y régnant ».
Le 10 février 1932 il avait été l’objet d’une demande d’inscription au Carnet B. Il était alors fiché comme « excessivement violent, antimilitariste impénitent » et devant être « tenu pour très dangereux ».
Il aurait par la suite adhéré en 1934 à la SFIO dont il fut candidat lors des élections municipales de mai 1935.
Jeran Lhuillier est mort en région parisienne le 21 mai 1969.