Gabriel Lejard, dont le père avait eu les deux jambes sectionnées dans un accident de travail et la mère était bonne, et dont trois frères avaient été tués lors de la première guerre mondiale, avait commencé à travailler comme ajusteur à Dijon en 1916, puis à Lyon l’année suivante. En février 1918, lors des grèves menées à Lyon contre la guerre, il adhéra à la CGT et aux jeunesses socialistes. Très vite il abandonna les jeunesses socialistes et adhéra au groupe libertaire. A l’été 1919 il partit pour Alger où il fut nommé membre du bureau du syndicat des métaux et où sa participation à une grève en mars-avril 1920 lui valut d’être poursuivi en correctionnelle et d’être rapatrié en France où, en novembre il fut embauché à Dijon à la fabrique de motocyclettes Terrot. Lors de son service militaire à partir de 1921, il fut changé sept fois de régiment par mesure disciplinaire et en 1923, lors de l’occupation de la Rhur, fraternisa avec les mineurs. A sa démobilisation en 1923, il retourna chez Terrot et adhéra au syndicat de la métallurgie de la CGTU dont il fut nommé secrétaire adjoint. Il adhéra l’année suivante au Parti communiste auquel il restera fidèle toute sa vie (voir sa notice complète dans le Maitron).
Né à Barges (Côte-d’Or) le 5 juillet 1901
LEJARD, Gabriel
Ouvrier ajusteur — CGT — CGTU — Dijon (Côte-d’Or) — Lyon (Rhône) — Alger