Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

LEGRAIN, Louis, Félix

Né le 26 juillet 1879 à Cherbourg (Manche) — Ouvrier ajusteur — CGT — Le Havre (Seine-Maritime) — Saint-Étienne (Loire)
Article mis en ligne le 25 mars 2008
dernière modification le 12 juillet 2024

par R.D.

Louis Legrain, ajusteur qui avant la première guerre mondiale collaborait au journal Vérités (Le Havre), fut élu secrétaire adjoint le 3 février 1918 puis secrétaire permanent (500 F par mois) au début de 1919, du syndicat des Métaux du Havre. Dans une lettre du 15 juin 1918, il se présentait à Vallet (qui remplaçait Raymond Péricat, détenu) comme secrétaire général du Comité de défense syndicaliste du Havre. Il participa à la même époque à la fondation du journal L’Ouvrier métallurgiste (Le Havre, 4 numéros de novembre 1919 à février 1920) pour faire contrepoids au Réveil ouvrier (mai 1918-juillet 1921) organe de l’union départementale confédérée. En 1919 il avait adhéré au premier parti communiste de Raymond Péricat. A l’été de la même année, pour lutter contre la vie chère, il fut l’un des promotteurs d’une campagne où, par l’action directe, les ouvriers imposèrent pendant plusieurs semaines des réductions de prix aux commerçants locaux.
Il dirigea également l’agitation dans les usines métallurgiques de la région havraise, préconisant la grève perlée et celle des heures supplémentaires, plutôt que la grève générale au printemps. Réélu secrétaire au début de 1920, il se montra intransigeant dans les discussions avec les employeurs. Mis en minorité, il démissiona et fut remplacé à la tête du syndicat en avril par le libertaire Henri Quesnel.

Il quitta peu après la région du Havre pour s’installer à Saint-Étienne où en juin il était membre du Groupe d’études philosophiques et sociales d’inspiration libertaire, fondé par Charles Flageollet et Andrieu. Le 28 novembre 1920 il adhérait au Comité Syndicaliste Révolutionnaire (CSR) et devenait l’un des responsables de l’UD-CGT. Il travailait alors comme démarcheur en assurances, mais en janvier 1921 le CSR l’incitait à retourner en usine. Louis Legrain qui s’était marié au Havre le 12 janvier 1906, se remaria à Saint-Étienne (Loire) le 3 octobre 1927.


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