Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

LAVOREL, Maurice

Né vers 1911 — Ouvrier métallurgiste — UA — FA — FCL — SIA — CGT — CNTF — Lyon (Rhône)
Article mis en ligne le 5 mars 2008
dernière modification le 23 juillet 2024

par R.D.

Militant du syndicat CGT des métaux, Maurice Lavorel de tendance anarchiste communiste et ancien partisan de la plate forme dite d’Archinov, fut l’un des animateurs du groupe de l’Union anarchiste (UA) de Lyon de 1934 à 1936, puis du groupe de Lyon Vaïse de 1936 à 1939.

A la suite de heurts avec la police lors d’une manifestation, il fut condamné en 1936 à un mois de prison. Sa compagne Yvonne participa également très activement aux grèves de juin 1936 à l’usine Milliat-Prères. Lors de l’assemblée régionale du 13 décembre 1936 qui avait réuni une quarantaine de compagnons, c’est lui qui avait présenté le projet de statuts de la Fédération du sud-est réunissant les 5 groupes de la région (Lyon-Vaïse, Lyon-Montplaisir, Oullins, Saint-Pons et Villeurbanne) et dont il avait été nommé secrétaire. Il était assisté de Claude Journet et Jean Olive et le regroupement avait été dénommé Fédération lyonnaise de l’Union anarchiste.

Lors du congrès de l’UA tenu à Paris les 30 octobre — 1er novembre 1937, il fut reconduit au poste de secrétaire de l’UA et en décembre fut nommé secrétaire adjoint de la section lyonnaise de la Solidarité Internationale Antifasciste (SIA) aux cotés de Masneuf (secrétaire), Mme. Aybram (trésorière) et Pernette (trésorier adjoint). Il collaborait pendant toute cette période au Libertaire. Lors de la grève générale du 30 novembre 1938 contre les décrets Daladier, il fut arrêté avec Jean Lafond et inculpé de “coups à agents”. En 1939 il était le secrétaire des groupes de Lyon qui, selon la police, comptaient alors une centaine de membres.

En 1938, lors du congrès de la Fédération des métaux CGT, il avait présenté avec Morat une motion qui avait recueilli l’approbation de 33 délégués représentant plus de 2.000 syndiqués.

Après la seconde guerre mondiale il fut l’un des animateurs de la Fédération anarchiste sur la région lyonnaise, milita à la 17e Union régionale de la CNTF et collabora au Libertaire. Il présida le 3e congrès de la FA tenu à Angers les 9-11 novembre 1947. Lors du congrès tenu à Paris les 23-25 mai 1963, il fut nommé à la Commission des conflits avec G. Bourgeois, Coudert, Bonnet, et Christian Lagant. Après la victoire des partisans de G. Fontenis, il appartint un court laps de temps en 1953 à la Fédération Comuniste Libertaire, collabora au Libertaire, puis l’année suivante s’en écarta pour adhérer à la Fédération anarchiste reconstituée autour de Mairice Joyeux. Dans les années 1960 il était membre du groupe Élisée Reclus de la FA et militait toujours à la CNTF.


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