Jean Lauron avait commencé à militer dans le mouvement libertaire d’abord à Sète puis à Paris (quartier Saint-Jacques) où il travaillait aux PTT et était également un militant syndicaliste. Jeanne Humbert se souvenait qu’entre les deux guerres « on le rencontrait aussi dans tous les grands meetings, les conférences — celles de Sébastien Faure, entre autres, qu’il suivait régulièrement — aux causeries populaires de notre ami Louvet, aux réunions amicales chez Armand, où, un certain dimanche, il nous fit une causerie remarquable sur Anatole France ». De tendance individualiste, il avait toutefois adhéré dans les années 1960 au groupe Louise-Michel de la Fédération anarchiste. Selon J.F. Stas qui l’y rencontra, il était « d’une culture immense…était toujours engoncé dans un vaste foulard rouge » et « surprenait par son érudition tous ceux qui le questionnaient sur les points les plus épineux ». Stas ajoutait : « Il était souvent là où sa présence était utile, ce qui n’est pas une mince qualité ».
A sa retraite Jean Lauron s’installa à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) où il décéda le 26 novembre 1982.