Né de parents italiens, Auguste Laura Le Raplot, qui avait opté pour la nationalité française, était un militant anarchiste antimilitariste classé par la police comme « L’un des plus dangereux des groupes de Marseille ». Il participa à toutes les manifestation libertaires et aurait été toujours selon la police, entre 1898 et 1900, le gérant du journal La Lutte, organe des anarchistes marseillais (non répertorié par R. Bianco). Le 14 mars 1901 il fut condamné par la Cour d’assises d’Aix-en-Provence à 5 ans de prison et 5 ans d’interdiction de séjour pour « émission de fausse monnaie ». Il fut à nouveau condamné à Marseille à 3 mois le 17 mars, à 3 mois le 17 novembre 1906, puis à 4 mois à Paris le 6 avril 1909 pour « infraction à arrêté d’interdiction de séjour ».
En novembre 1910 il s’installait à Paris où Eugène Merle le fit rentrer comme employé au journal La Guerre sociale de Gustave Hervé.