Frère d’Aristide et de Paul, Laurent Lapeyre, qui demeurait 15 rue du Serpolet, était dans les années 1930 le secrétaire du groupe anarchiste Culture et action de Bordeaux. Il avait participé en novembre 1926 à la création de la CGTSR. Membre de la Fédération nationale des Jeunesses libertaires, il collabora à leur organe Révolté (Paris, au moins 6 numéros de mars à octobre 1938) dont le gérant était Tixier. La fédération nationale des jeunesses libertaires avait été constituée par les opposants à l’orientation de la Jeunesses anarchiste communiste (JAC) et de l’Union anarchiste (UA) partisanes de la plate forme dite d’Archinov. En 1938 il était le trésorier du syndicat intercorporatif CGTSR dont le secrétaire était Lucien Richier. Il avait été inscrit au Carnet B par décision du 16 septembre 1938.
Après la seconde guerre mondiale, il collabora aux Cahiers du Pacifisme (Saint-Étienne-Paris, 1946-1963) organe de la Ligue d’action pacifiste et participa à la création de la CNTF pour laquelle, dans les années 1950 il fit plusieurs tournées de conférences. Il fut également l’un des collaborateurs de la partie française de la revue franco-Italo — espagnole Demain (Bordeaux, au moins 4 numéros, 1945-septembre 1946) publiée sous l’impulsion de la Fédération ibérique des jeunesses libertaires (FIJL) en exil et dont les administrateurs étaient Marcel Ferrer puis Faustino Piquer. Laurent Lapeyre, qui était également libre penseur, est mort à Bordeaux en 1981.