Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

LANGLOIS, Maurice, Amédée

Né le 10 février 1893 à Paris — Garçon boucher aux abattoirs — UA — AFA — CGTU — CGTSR — Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) — Saint-Calais (Sarthe) — Bergerac (Dordogne)
Article mis en ligne le 20 février 2008
dernière modification le 8 août 2024

par R.D.

Garcon boucher aux abattoirs de La Villette, Maurice Langlois était en 1923 le responsable du syndicat des travailleurs des abattoirs de Paris (La Villette et Vaugirard) CGTU, collaborait au Libertaire et avait participé à la souscription à l’emprunt pour que le journal soit quotidien. A l’automne 1923, il état le responsable du Comité révolutionnaire de l’alimentation et demeurait à Aubervilliers. Il fut dénoncé par L’Humanité (2 janvier 1924) comme le responsable de la scission qui conduisit à la formation du syndicat autonome des travailleurs des abattoirs ; le journal communiste ajoutait « Langlois pourra continuer à nous donner des leçons dans le Libertaire ». Il fut en 1928-1929 le secrétaire du syndicat autonome qui comptait environ 90 adhérents et dont le bureau comprenait également Louis Benvalot (secrétaire adjoint), Émile Blondeau (trésorier) et Georges Chapey (trésorier adjoint). Il était à la même époque secrétaire du groupe d’Aubervilliers de l’Union anarchiste (UA) puis de l’Association des Fédéralistes anarchistes (AFA), gérant de son organe Voix Libertaire (Paris, n°1 mai 1928) dont le rédacteur principal était Pierre Lentente et délégué de l’AFA au Comité de l’entraide. En avril 1928 il fut candidat abstentionniste à Saint-Denis lors des élections législatives.

Il semble qu’il appartenait également à la CGTSR. Il continua d’être le gérant de La Voix libertaire quand l’organe déménagea en mars 1929 à Limoges.

M. Langlois fut en 1929 membre du comité « Colonie enfantine libertaire » dont faisaient également partie Lentente, M. Theureau, G. Grégoire et G. Rolland. La Colonie accueillera pendant deux mois d’été chez Jeanne Morand à la campagne cinq enfants d’ouvriers. Le 14 septembre 1931, en tant que gérant de Voix Libertaire, il fut condamné avec R. Darsouze à 2 mois de prison, 300f d’amende et 5000f de dommages-intérêts à un capitaine de l’armée, jugement confirmé en appel le 9 mars 1932. Il fut remplacé à la gérance du journal par Camille Laberche.

En 1935 Maurice (ou René ?) Langlois était membre de la Commission d’initiative de l’Union anarchiste (UA) et lors du congrès tenu à Paris les 12-13 avril 1936 fut élu à la Commission administrative. Il demeurait alors 59bis rue Heurtault à Aubervilliers et figurait sur la liste de vérification de domiciles d’anarchistes.

M. Langlois tint après guerre un hôtel à Saint-Calais (Sarthe) avec sa compagne Simone Lerousseau où ils hébergèrent de nombreux compagnons. Puis le couple se retira à Lembras-Bergerac dans le Périgord où ils continuèrent de recevoir de vieux compagnons. M. Langlois était membre du groupe des Amis de Sébastien Faure. Dans les années 1950 il avait collaboré au journal La Raison (Nouméa, 39 numéros de février 1954 à mars 1957) organe des Libres penseurs de Nouvelle-Calédonie dont le responsable était le militant libertaire Fernand Planche.


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