Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BONISOLI, Angelo

Né à Castelbelforte le 23 mai 1897 - Garçon de café — FIJL — Castelbelforte — France — Belgique — Luxembourg — San Sebastian (Euskadi) — Barcelone (Catalogne) — Manzanares (Nouvelle-Castille)
Article mis en ligne le 13 février 2008
dernière modification le 7 septembre 2024

par R.D.
Angelo Bonisoli

Angelo Bonisoli avait été élevé dans un orphelinat jusqu’à l’âge de 16 ans. Après la première guerre mondiale, il était signalé comme un « communiste révolutionnaire » et actif antifasciste et en 1923 pour échapper à un emprisonnement devait émigrer clandestinement en France. Le 7 janvier 1926 il était condamné à Nîmes (Gard) à un an de prison pour « vol et infraction à arrêté d’expulsion » ce qui ne l’empêchait pas de participer cette même année à la tentative d’expédition armée organisée à Prats-de Mollo par F. Macia contre la dictature de Primo de Rivera. Le 28 avril 1927 il était condamné à une nouvelle peine de 3 ans de prison à Grenoble pour infraction à l’arrêté d’expulsion. Après un séjour au Luxembourg, il revenait en France où, le 20 mars 1930 il était une nouvelle fois condamné à Perpignan à un an et un jour pour utilisation de « faux passeport ». Il était alors en contact, selon la police, avec le militant français Louis Montgon.

En 1931 il était expulsé de Belgique et partait alors pour l’Espagne où il travaillait à San Sebastian comme garçon de café et faisait également des séjours à Barcelone où il collaborait à diverses revues et militait en faveur d’un anarchisme non violent et végétarien. Expulsé en 1933, il était condamné à Ceret (Pyrénées-Orientales) le 11 octobre 1933 à 2 mois de prison pour infraction à un arrêté d’expulsion. En 1934 il était une nouvelle fois expulsé d’Espagne où, après avoir dénoncé le régime soviétique lors d’une conférence à Tolède, il avait été accusé d’étre un « espion de Mussolini ». Il restait clandestinement en Espagne et lors du déclenchement de la guerre civile devenait l’un des représentant des jeunesses libertaires de Manzanares. Partisan d’un front unique des antifascistes, il entrait en conflit avec les compagnons qui l’auraient même menacé de mort et en août 1936 demandait son rapatriement au consulat d’Italie de Madrid. Le 16 novembre 1936 il était condamné à Ceret à 4 mois de prison pour infraction à l’arrêté d’expulsion dont il était toujours l’objet. Rentré en Italie il était condamné à 5 ans d’internement au confinat de Tremiti. On ignore ce qu’il est devenu par la suite.


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