Ancien socailiste chrétien devenu athéiste, anarchiste communiste et anarcho-syndicaliste collaborant à la FAUD, Willy Hupertz [Reinhold Wilhelm Huppertz] était proche avant guerre du cercle publiant le journal anarchiste Proletarischer Zeitgeist. Dés la prise du pouvoir par Hitler, il avait été arrêté, longuement interrogé puis relaché après plusieurs semaines de détention. Il fut de nouveau arrété en septembre 1940 (?) et, suite à l’attentat contre Hitler, transféré le 20 juillet 1944 au camp de concentration d’Oranienburg où il survivra malgré la réduction de ses rations alimentaires.

A la fin de la guerre, il refusa, au nom de ses principes anarchistes, un poste de permanent dans l’organisation syndicale en reconstruction et renoua des contacts avec quelques compagnons épars dans la Ruhr et avec les militants restés dans la zone d’occupation russe. Ce sont ces derniers et en particulier Willi Jelinek, qui lui enverront de l’argent pour qu’il puisse acheter un duplicateur et lui transmettront la liste des anciens abonnés au bulletin Zeitgeist. Il édita alors la Revue anarchiste Befreiung (Essen, n°1, mars 1948) dont il allait assurer l’édition jusqu’en 1973 où la relève était prise par un groupe de jeunes militants de Cologne. Au début des années 1950 il collabora également aux cotés de Rudolf Oestreich à la publication du journal Der Freie Arbeiter puis Vereinigte Blaetter. A la fin des années 1960, il participa avec Rudolf Krell aux travaux préparatoires du congrès international des Fédérations Anarchistes (CIFA) et collabora au Bulletin de la Commission Préparatoire (Paris, 11 numéros de septembre 1966 à août 1968) édité par Guy Malouvier responsable de la commission.

Willy Huppertz est décédé à Mulheim le 15 mars 1978.