Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

Né à Sombernon (Côte-d’Or) le 21 juin 1901 — mort le 3 novembre 1948

HUARD, Marcel, Louis

Marin — Le Havre (Seine-Maritime)
Article mis en ligne le 30 novembre 2007
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.

Ouvrier graisseur à bord du navire Alaska, Marcel Huard avait été condamné à 3 mois de prison le 31 décembre 1924 par le tribunal maritime de Fort-de-France pour « entrave à la liberté du travail ». Il ariva au Havre en février 1925 après avoir purgé deux mois de préventive. Anarcho-syndicaliste il adhéra à l’Union des marin de France, une organisation autonome (qui adhérera un temps à la CGTSR) dont le secrétaire était Henri Julie de la même tendance et qu’il remplaça à ce poste en mars 1925. Suite à une série de grèves organisées en mai par le syndicat, il était arrêté début juin et condamné le 19 à un mois de prison et 200f d’amende pour « complicité de désertion ». Dès sa libération, il organisait de nouvelles grèves et le 25 juillet était condamné à 3 mois de prison. Marcel Huard, qui avait été élu en décembre 1925 membre du Comité antifasciste du Havre, a assuré le secrétariat des marins autonomes jusqu’en 1928, où en désaccord avec un rapprochement avec la CGTU, il démissionna. L’année suivante il partait pour Dunkerque.

En décembre 1930, dans le journal Le Cri du peuple, organe du « Comité des 22 » (22 syndicalistes de la CGT, CGTU et autonomes ayant appelé à la réunification sur les bases de la Charte d’Amiens), il était acusé de vivre « d’escroqueries auprès des camarades ».

Marcel Huard est décédé à Paris le 3 novembre 1948.