Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GOTZE, Ferdinand “NANTE”

Né à Leipzig le 28 mars 1907 — mort le 22 février 1985 — Ouvrier modeleur — DAS — FAUD — SAC — Leipzig (Saxe) — Barcelone (Catalogne) — Suède
Article mis en ligne le 30 novembre 2007
dernière modification le 8 août 2024

par Nick Heath, R.D.
Ferdinand Götze

Fils d’Anna Götze, Ferdinand Nante avait commencé à militer en 1921 dans les jeunesses socialistes ouvrières et à la FAUD dont il allait devenir l’un des plus importants organisateurs en Saxe. Sa compagne, Elly Büchner et leur fille Annemarie (née en 1924) participaient également aux activités de la FAUD.

Après la prise de pouvoir par les nazis, il militait en Saxe où, apès avoir été interné dans un camp en mai 1933, à l’automne 1933 il avait rempacé Emile Zehner à la tête de la FAUD clandestine. A l’automne 1934, trecherché par la Gestapo. il gagnait la partie occidentale de l’Allemagne et était remplacé par Richard Thiede à Leipzig.

Après sa libération, il participait très activement avec des membres de sa famille à la structuration clandestine des noyaux de la FAUD dont à l’automne 1933 il était membre du secrétariat à la place d’Emil Zehner. Il publiait alors l’organe clandestin Die Soziale Revolution.

Pour échapper à la répression, il s’enfuyait fin 1934 en Tchécoslovaquie. Il gagnait ensuite l’Italie, la France puis l’Espagne où il allait résider sous une fausse identité et où sa famille parvenait à le rejoindre.

Pendant la guerre d’Espagne, avec entre autres Rudolf Michaelis et Helmut Rüdiger, il participait pour le DAS à l’organisation à Barcelone des miliciens allemands au sein des colonnes anarchistes. Après les évènements de mai 1937 et l’arrestation de nombreux compagnons étrangers par les staliniens, il se cachait un moment avant de partir pour la France où il ne parvenait pas à obtenir une autorisation de séjour. A l’été 1938 il partait avec sa famille pour la Norvège où il obtenait le statut de réfugié politique et vivait près d’Oslo.

Après l’occupation de la Norvège par les nazis, il parvenait à passer en Suède avec sa femme et sa fille. Il était interné jusqu’en août 1940 où il recevait une autorisation de séjour. Il intégrait alors l’organisation anarcho-syndicaliste Sveriges Arbetaren Centralorganisation (SAC) où il allit militer jusqu’à son décès survenu le 22 février 1985.

Sa fille Annemarie était la femme de l’écrivain Stig Dagerman qu’elle avait rencontré à la SAC quand tous deux travaillaient pour son organe quotidien Arbetaren.


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