Jeune soldat de la classe de 1895 au 51e régiment, Georges Bastien, malgré son jeune âge, était déjà un militant libertaire confirmé. Après avoir reçu une lettre de son père le réclamant pour affaires personnelles, il obtenait deux jours de permission et allait à Amiens où il en profitait pour assister à une réunion anarchiste. A son retour à la caserne il écoppait de quinze jours de cachot : il ne cessait alors de chanter des chants anarchistes et d’écrire « Vive l’anarchie » sur les murs du cachot. Le 5 mars 1897, un capitaine adjudant major entrait dans sa cellule et Bastien aurait tenté de le tuer. Il se serait alors « suicidé » ou aurait été tué. Le corps fut rapatrié à Reims le 7 mars et le jeune compagnon Camille Tarlier s’était porté volontaire pour porter la couronne de La Jeunesse libertaire lors des funérailles.
BASTIEN, Georges
se suicide (?) le 5 mars 1897 — Amiens (Somme)