Abel Guillaume dit Le lion furieux était qualifié par la police de « très violent et sournois mais de bonne moralité ». C’est en 1887, qu’après avoir lu un discours de Sébastien Faure, il s’était reconnu dans les idée anarchistes et s’était abonné au Libertaire. Après l’attentat de Caserio contre le président Sadi Carnot le 24 juin 1894, il aurait, toujours selon la police, « manifesté sa joie ». Le 21 février 1898, la maison qu’il habitait avec sa mère était perquisitionnée par la police qui saisissait : 13 numéros du Libertaire , une gravure tirée d’un supplément illustré du Petit journal dont le titre Vive l’armée avait été transformé par Guillaume en Vive l’anarchie et une gravure de sa main représentant des magistrats et des gendarmes en animaux. Au cours de l’interrogatoire Guillaume reconnut être anarchiste, mais non partisan de la propagande par le fait. N’ayant jamais fait l’objet de condamnantions, il ne fut pas poursuivi.
Né le 15 septembre 1862 à Bourbonne-les-Bains (Haute-Marne)
GUILLAUME, Abel, Joseph « Le Lion furieux »
Cordonnier — Bourbonne-les-Bains (Haute-Marne)