Jean Gueslaff était membre du groupe appelé par la presse « la bande noire » qui entre août 1882 et novembre1884 allait réaliser plusieurs attentats à la dynamite contre des édifices religieux et les maisons de patrons des mines dans la région de Montceau-les-Mines. Le groupe dont faisaient entre autres partie les mineurs Hériot, Jacob Granjean, Gilbert Serprix et les ouvriers Philibert Serprix, Langrand, Lauvernier, Laugerette et Martin, revendiquait ces actions dans les colonnes du journal Le Révolté en les signant des noms de L’affamé, la Dynamite, Le revolver à la main, la suppression des bourgeois, etc.
Un indicateur infiltré, Claude Brenin, pour découvrir les autres membres du groupe organisait un attentat contre le domicile d’un contremaître et à cet effet remettait une charge de dynamite et un revolver à Gueslaff. Ce dernier était pris sur le fait le 7 novembre 1884, blessait trois gendarmes et était arrêté après avoir été blessé à l’épaule droite et à la tête. Lors de la perquisition faite à son domicile, plusieurs cartouches de dynamite furent retrouvées. Se croyant trahi, il dénonçait alors ses camarades auteurs des précédents attentats, provoquant l’arrestation immédiate de Émile Heriot, Brenin, Pautot, Claude Martin, Leonard Laugerette, Benjamin Desbrosses, François Michel, Calude Michel, Miguet, Portrat et Guillaume Delhomme.
Lors du procès tenu le 26 mai 1885 contre 32 accusés, Gueslaff était condamné à 10 ans de travaux forcés tandis que Hériot écopait de 20 ans, Jacob 12 ans, Philibert Serpix 8 ans, Gilbert Serprix, Langrand, Martin et Lauvernier 4 ans et Laugerette 2 ans. Gueslaff bénéficiera en 1888 d’une réduction de peine de deux ans.