Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GUERDAT, Edouard

Né à Paris le 2 décembre 1839 — mort en août 1907 — Colporteur — Lille (Nord) — Amiens (Somme) — Nantua (Ain)
Article mis en ligne le 22 octobre 2007
dernière modification le 6 août 2024

par R.D.

En 1898, Edouard Guerdat était à Lille le correspondant pour le Nord de la deuxième série (129 numéros du 25 octobre 1896 au 1er mai 1899) du Père Peinard d’E. Pouget et auquel il collaborait régulièrement. Il recevait chaque semaine 600 numéros de ce journal et du Libertaire qu’il diffusait dans toute la région mais aussi dans la Somme (1899) et la Seine-Inférieure où, notamment à Eu en octobre 1898, il avait été accompagné pendant sa tournée par un gendarme, ce qui lui fit écrire : “…Quant au crieur, que lui veut-on ? Il suffit de jeter un coup d’œil sur son casier judiciaire pour savoir qu’il n’a jamais été condamné ni pour vol, ni pour escroquerie, ni pour meurtre ou coups et blessures pas plus que pour attentat ou outrage aux mœurs. Alors quoi ? Vous dites c’est un anarchiste et vous prétendez ainsi justifier tout arbitraire et illégalité. Mais expliquez en quoi consiste le délit d’anarchie : vous ne le savez pas vous mêmes ! La vérité la voici : Vous espérez par des mesures vexatoires, amener l’homme que vous persécutez à perdre patience, à laisser échapper quelques paroles outrageantes. Alors vous l’arrêterez séance tenante et il sera condamné. Donc vous le provoquez à commettre un délit. Soyez sans crainte ce n’est pas aux vieux singes qu’on enseigne à faire la grimace.… » (cf. Le Père Peinard, 30 octobre 1898).

A la mi-septembre 1899 il avait fait une conférence pour le groupe anarchiste de Reims et était alors, selon la police, colporteur du périodique ou de la complainte Journal des filles à marier. En 1900 il s’installait à Nantua (Ain) et, en liaison avec les compagnons de Lyon, diffusait la presse libertaire et anticléricale dans les différentes villes où son métier de colporteur l’amenait : Bellegarde, Oyonnax, Saint-Rambert, etc. Il était alors inscrit à l’état vert n°1 des anarchistes disparus et/ou nomades.

Au printemps 1901 il fut l’un des organisateurs d’une tournée de propagande de Sébastien Faure dont il présida plusieurs des réunions.
Cette même année 1901, à l’occasion d’élections à Châlons, il appela dans les colonnes du Quotidien (Lyon) à voter pou un ouvrier mineur socialiste resté seul en liste face à un patron clérical, ce qui lui valut d’être critiqué et traité de confusionniste notamment par le compagnon Paul Arié dans les colonnes du Réveil socialiste anarchiste (Genève).

E. Guerdat collabora également à plusieurs titres de la presse libertaire dont Action révolutionnaire (Lyon, 6 numéros du 30 mars au 4 mai 1902) fondé par Henri Fabre, Le Libertaire et L’Odre (Limoges, 1905-1907) organe communiste anarchiste fondé par A. Beaure.

Edouard Guerdat est décédé en août 1907.


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