Dans les années 1920 Gabriel Barthes militait au Syndicat Unique du Bâtiment (SUB) de la CGT. Il est mort en février 1924.
Il s’agit vraisemblablement du Barthés, délégué des terrassiers, qui lors u congrès tenu fin 1921 par la CGTU s’était opposé à l’envoi d’une délégation auprès du bureau confédéral de la CGT pour demander l’abandon des exclusions, la réintégration de tous les exclus et l’abandon de l’Internationale réformiste d’Amsterdam. Il avait notamment déclaré : « Ne sommes nous pas déjà renseignés sur les intentions des dirigeants confédéraux ? Pourquoi aller faire des bassesses et nous faire fermer la porte au nez ? Vous mériteriez d’être reçu à coups de manches de pioches. Est ce que es gens là ne vont ont pas suffisamment fait subir d’affronts ? Il n’y a rien à faire avec eux… Vous feriez mieux dès maintenant de vous organiser sérieusement et de travailler à la CGT de demain, la vraie, celle des travailleurs qui en ont assez d’être exploités par leurs propres fonctionnaires » (cf. Le Libertaire, 30 décembre 1921).
A l’issue du congrès il avait été nommé membre de la Commission administrative aux cotés de P. Besnard, Jean Louis Bisch, A. Colomer, Felicie Lemoine Claudine, Verdier (anarchistes) Berrar, Gourdeaux, Guillon, Pothion (communistes) Quinton, P. Monatte et Meillat (syndicalistes révolutionnaires).
Lors du congrès de la CGTU tenu à Saint-Eteinne en juin 1922, il s’était opposé au parti communiste déclarant notamment : « Les ouvriers du Parti communiste sont sincères, mais ils ont avec eux un tas de canailles qui les trompent… Il y a vingt ans, on voulait aussi placer le syndicat sous la direction du parti. On voulait faire du syndicalisme une section du parti. Le syndicalisme est capable de tout coordonner. Ce qui nous unit au dessus de toute tndance à la commission administrative, c’est cette volonté : le travailleur au dessus de tout… J’ai toujours cru que les militants à la tête des organisations, s’ils sont des hommes conscients, s’ils accomplissent leurs devoirs, n’ont pas besoin de compter sur les partis politiques e doivent mettre comme Pelloutier toute leur confiance dans les prolétaires et dans leur action directe » (cf. Le Libertaire, 7 juillet 1922).